Sur une île, havre de paix fragile au sein d’une apocalypse zombie, Kaoru découvre un chat blanc sur la plage. L'adolescente tente de retrouver son propriétaire mais, comme le tome 1 l’aura enseigné au lecteur fidèle de la série, le dernier compagnon humain du chat, Jin, ne se trouve pas sur l’île. Kaoru garde donc le félin auprès d’elle.
Yuki le chat va être cette fois témoin d’un périple bien différent de celui de Jin. En effet, si Jin voyageait pour retrouver sa femme, Kaoru va elle devoir camper sur ses positions et lutter pour devenir une femme indépendante.
C’est donc un second tome bien différent du premier que nous propose la série Walking Cat. L’horreur y est toujours aussi présente mais se concentre ici davantage du côté des humains que des zombies, hormis pour de rares passages. La moralité est au cœur du récit : quelles décisions prendre pour faire survivre les siens tout en respectant ses valeurs et, si cela n’est pas possible, où placer le curseur ? Tous les survivants ne répondent pas de la même manière à ces questions. L’héroïne, Kaoru, est par exemple prête à bien des choses pour défendre sa mère alors même que le danger qui la menace n’est pas d’origine zombie.
Yuki paraît être un félin peu commun : on le croirait presque capable de deviner les dilemmes auxquels sont confrontés ses amis, et animé de l’intention véritable de les aider. Ses interventions donnent lieu à quelques scènes humoristiques mais qui s’avèrent moins frappantes que dans le premier volet.
Sur le plan des similitudes entre les deux premiers tomes, on notera que les dessins sont toujours aussi soignés, en particulier les représentations de Yuki, très réussies.
Tomo Kitaoka nous laisse encore une fois refermer son ouvrage sur un suspense haletant. On a donc hâte de découvrir le troisième et dernier tome de Walking Cat.