Deuxième tome de cette bande dessinée nous narrant les débuts de l'agence Atom Agency. Atom Vercorian, fils de flic du Quai des Orfèvres, souhaite trouver une bonne affaire pour enrichir sa renommée après le vol des bijoux de la Bégum dans le tome un. Mimi et Jojo la Toupie l'accompagnent toujours, mais les enquêtes ne se bousculent pas, et ils commencent à être las des affaires d'adultère !
Il faut retrouver Petit hanneton ! Le Quai des orfèvres ne s'y intéresse pas. Vous pensez ! Une ambulancière qui ramassait les blessés à la pelle à la fin de la guerre 39-45, ça ne va pas faire la une des journaux. Mais les plus grands acteurs français de l'époque l'ont bien connue et ne veulent pas laisser dans l'oubli cette héroïne, cette fille si simple, attachante, gardant le sourire malgré les circonstances, la première à remonter le moral aux soldats blessés. Elle est définitivement une Rochambelle du Général Leclerc.
Quelle belle surprise aussi de rencontrer dans cette Bande dessinée les plus grands comédiens français des années cinquante : messieurs Jean Gabin et Jean Marais ! Moi qui suis fan de ce cinéma-là, ce fut un pur régal de retrouver non seulement leurs expressions, mais également leurs prestances très bien dessinées par Olivier Schwartz.
L'atmosphère d'Audiard est encore bien présente dans ce second tome. Le titi parisien est à la fête, on a même parfois du mal à suivre, cela peut être même déroutant ! Merci la traduction ! Mais cette gouaille parisienne nous fait aimer ce monde du milieu du vingtième siècle. Surtout la reconnaissance de nos soldats, ceux du maquis, et ces ambulancières en première ligne malgré elles. Les flashbacks sont bien dosés, on ne s'y perd pas, ceux qui étaient au front n'ont pas oublié, même ceux du monde du cinéma.
Atom Vercorian est toujours frais, jeune et fougueux. Hubert et Isabelle Merlet dosent bien les couleurs entre les images de guerre et le Paris des années cinquante. Les dessins de Schwartz y sont toujours dynamiques. Il y a toujours de la franchise dans les bulles de Yann.
Le mélange du monde cinéma, de la période 39-45, du quai des Orfèvres et de la nouvelle agence de détectives privés font de cette ouvrage truculent un réel plaisir à lire, plein de références historiques qui ont fait notre passé et que nous avons tendance à oublier. Un excellent album !
