Aya ayant avoué à son amie Shiori le meurtre de son père, elle continue avec Kana, puis sa famille... Ses amies acceptent la situation, et l'assurent de leur soutien indéfectible. Devant leur réaction, Aya ne se sent pas à la hauteur : persuadée d'être banale, elle estime ne pas mériter d'aussi formidables amies. En partageant les fêtes de fin d'année avec elle, des moments simples et insouciants, elle découvre enfin le bonheur.
Mais l'assassinat pèse lourdement sur sa conscience. C'est une part d'ombre qu'elle porte en elle pour toujours. Elle-même n'est pas prête à se pardonner, et accepte d'ores et déjà la peine de prison qui lui sera infligée quand elle avouera sa culpabilité à la police, bientôt.
La série Transparente se termine donc avec ce quatrième tome, dans une fin très ouverte qui m'a laissée un peu incertaine. Aya ne sait plus se rendre transparente, elle a appris à vivre pour de vrai au contact de ses amies, qui l'apprécient sincèrement. L'histoire est cependant douce amère, car la vie ne peut pas simplement suivre son cours ainsi. Aya compte bien assumer son acte. La punition qui l'attend aura une vraie valeur à ses yeux, puisque désormais elle sait ce qu'elle perd.
Le récit est très sobre. Les dessins sont froids, souvent dépourvus de fond, sans tramage, mettant l'accent sur les personnages. Ceux-ci s'expriment par des échanges de regards, des non dits. On peut ainsi avoir des planches entières sans texte, où on se focalise sur les expressions, les détails.
C'est une série intéressante, mais aussi une lecture exigeante qui ne plaira peut-être pas à tous les lecteurs. Beau et triste à la fois.