Les deux tenancières de La Perle Pourpre découvrent que leur nouvelle recrue, la sublime Apollonie, est un pion des banquiers américains qui veulent compromettre Lesseps. Les enjeux - le chantier du canal de Panama - dépassent, et de loin, ce que peuvent gérer deux femmes seules, fussent-elles de leur trempe. Les cadavres s'empilent. Elles sont dépassées par ce qu'elles ont enclenché, d'autant que Gisèle est malade et que Chimère est tombée dans la drogue.
Chimère continue à grandir. Elle s'impose par la force à la tête de La Perle Pourpre, mais elle oublie qu'elle reste malgré tout une enfant de douze ans, qui manque de recul et d'expérience. Elle fait des mauvais choix, s'entête, obnubilée par une seule idée : découvrir l'identité de son père.
Le récit alterne d'ailleurs le présent (1887/1888) avec des flashbacks de l'enfance de Chimère, qui expliquent pourquoi et comment la fillette s'est retrouvée à la garde des Montpessus, démunie.
Heureusement, Chimère peut compter sur son ami Oscar, comme sa mère compte sur le fidèle Léo. Lui aussi grandit trop vite, les choses étant ce qu'elles sont.
Les dessins se focalisent sur les personnages. Les traits sont plus durs, les couleurs plus ternes. Bref, l'ambiance s'assombrit au fur et à mesure de la déchéance des protagonistes.
Après cet épisode assez dense, que nous réserve le sixième et dernier tome de la série ?