Les plans du prince Evered, le fils aîné du roi déchu Vaurd, arrivent à leur terme : il a fait disparaître le roi Edisthen dans un monde factice, et envoie ses armées marcher sur Testenel pour revendiquer la couronne. Christine, en tant qu'héritière du roi Edisthen, se retrouve à devoir prendre les décisions. Etrangère venant à peine d'arriver à Chrysanthe et n'ayant que dix-sept ans, la jeune fille est un peu perdue et ne sait pas comment réagir.
Le général de Christine est confiant dans sa prochaine victoire. Les troupes loyalistes sont plus nombreuses, mieux entraînées. Seule Mélogianne, la magicienne, joue l'oiseau de mauvais augure : elle est persuadée que Casimir, le mage du prince Evered, a des pouvoirs dont ils n'ont pas idée et qui dépassent de loin les siens. Bientôt, ses pires craintes se confirment : les troupes rebelles sont accompagnées de démons terrifiants au service de Casimir !
Ce troisième et dernier tome de Chrysanthe nous relate la guerre qui va opposer les partisans des fils de Vaurd et ceux d'Edisthen, mais pas seulement. On y suit Edisthen, perdu dans un monde factice et s'éloignant inexorablement du monde réel, et Christine, dévastée et déroutée par la charge qui lui tombe dessus, mais soutenue par le fidèle Quentin. Mais la principale protagoniste ici, c'est Mélogianne. On y découvre son apprentissage, l'amour presque filial qu'elle portait à son maître le mage Orion, son désespoir devant la futilité de ses tentatives pour contrer Casimir... C'est un personnage intéressant et attachant. Il est juste dommage que les autres personnages ne soient pas plus développés ici.
L'ensemble est assez classique, mais le style est fluide et le récit reste prenant ; on a plaisir à suivre les rebondissements, même attendus. Il y a nettement plus d'action que dans le tome précédent et on ne s'ennuie pas du tout. Sans être exceptionnelle, cette trilogie est de bonne facture et permet de passer un bon moment pour qui cherche une lecture fantastique facile.