Les Chroniques de l'Imaginaire

Frissons et plum-pudding (Royal Special School - 1) - Hassan, Yaël & Guilbert, Nancy

Rose arrive à la Royal Special School pour y commencer sa première année. L’établissement est réputé dans tout le pays et Rose succède à son frère Marcus qui y a fait ses études plusieurs années auparavant. Etudes qu’il n’a pas terminées suite à la perte tragique de son meilleur ami, pensionnaire tout comme lui de l’école. Son frère a mis Rose en garde : il faut qu’elle se fasse des amis sûrs, si elle veut survivre à l’école.

De son côté, Virginia fait aussi sa rentrée à la Royal Special School, mais du côté des domestiques. Elle a douze ans, et vient d’entrer en apprentissage auprès de Mary, la cuisinière, afin d’apprendre le métier de domestique. Elle se retrouve donc à effectuer les tâches ingrates aux côtés de la mégère, ce qui l’amène à découvrir d’étranges personnes qui errent dans les couloirs, la cave et la bibliothèque de l’école.

Les deux fillettes vont finir par se rapprocher afin de comprendre qui sont ces étrangers qui semblent être familiers de l’endroit mais que personne d’autre ne semble voir !

Je crois que j’attendais beaucoup trop de cette histoire après avoir lu la quatrième de couverture. Une école, des enfants, des choses inexpliquées, bref, du mystère, le cocktail théoriquement parfait. Sans compter que la couverture du livre était attirante, avec son toucher « soft touch » très à la mode et que j’adore (le soft touch, pas la mode) et ses couleurs très girly, l’objet en lui-même est plutôt chouette.

Mais l’histoire se traîne finalement cahin caha. Ce n’est qu’un premier tome, certes, mais je crois que j’en attendais plus. L’alternance des chapitres entre les fillettes est convenue, et souvent efficace, puisqu’il donne deux points de vue de la situation globale, mais on sent clairement le changement de plume entre chaque chapitre, le livre étant écrit à quatre mains.

De plus, parsemer les différents discours de mots anglais, pourquoi pas, mais la traduction est, elle, aléatoire, certains mots ou expressions n’étant jamais traduits. Le livre s’adressant à la tranche 9-12 ans, il ne faut pas oublier que beaucoup ne sont pas familiers de l’anglais, et que cela peut poser des soucis mineurs de compréhension  pour les plus jeunes lecteurs.

L’ensemble du livre a pour moi un côté un peu brouillon. C’est sans doute parce que j’attends plus d’une histoire qu’elle me montre ce qu’il se passe, plutôt que de me « dire » ce qu’il se passe. Quand l’une des autrices explique dans le premier chapitre que Rose a la capacité d’attention d’un poisson rouge (et elle est précise : 2 minutes 59 d’après elle), je m’attends à ce que cela pose un problème régulièrement à Rose au cours de l’histoire, voire que cela fasse partie d’un running gag. Mais non.
Il y a d’autres exemples au fil du livre qui, finalement, auront gâché le plaisir de la lecture. J’espère que ces menus soucis s’amélioreront au cours du tome deux, car j’ai quand même envie de connaître la suite de l’histoire !

En revanche le glossaire culinaire en fin d’ouvrage se révèle léger et plutôt drôle à lire, et du coup bien trop court à mon goût.