RÈGLE NUMÉRO UN : Dis un mensonge
RÈGLE NUMÉRO DEUX : Ne change pas ta version
RÈGLE NUMÉRO TROIS : Ne te fais pas prendre
RÈGLE NUMÉRO QUATRE : Ne pas se mentir les unes aux autres
RÈGLE NUMÉRO CINQ : Savoir quand cesser de mentir
Kate
Isa
Fatima
Thea
Elles étaient quatre. Quatre jeunes filles envoyées en pension pour diverses raisons, qui se sont rencontrées le jour de la rentrée et qui sont devenues les meilleures amies du monde, liées par le Jeu du Mensonge. Les règles étaient simples, le jeu amusant, et l’insouciance au rendez-vous. Jusqu’au moment de la disparition d’Ambrose, le père de Kate, quand tout s’est effondré.
Mais quand Kate, dix-sept ans plus tard, appelle les autres au secours, toutes se précipitent pour la rejoindre, abandonnant temporairement la vie que chacune mène dans son coin, pour essayer d’éclaircir les ombres du passé.
C’est un excellent thriller psychologique que nous offre Ruth Ware dans cette histoire d’amitié au féminin. Le Jeu du mensonge et ses cinq règles jalonnent les différentes parties du roman, comme un fil conducteur à ne pas lâcher afin de ne pas se perdre, en suivant les quatre jeune filles, devenues femmes, tandis qu’elles tentent de percer le mystère autour de la mort d’Ambrose, et de ce qui en a découlé ensuite.
Cette histoire est une histoire d’amitié profonde, de complicité, de mensonges aussi mais surtout de non-dits, ainsi qu’un apprentissage de la confiance, et du degré de confiance à avoir envers les autres.
Tout l’art de Ruth Ware se traduit dans les détails dont elle parsème intelligemment l’histoire pour nous emmener là où elle le veut, avant de nous montrer que non, la solution n’était pas aussi évidente, mais beaucoup mieux dissimulée, et sans en faire « trop ». Rien n’est évident, et surtout rien n’est simple dans cette intrigue qui se dénoue lentement.
Ce roman s’avère être un très bon page turner, et au fil des pages, on s’attache à ces filles un brin paumées, et toujours marquées par une tragédie vieille de dix-sept ans.
J’ai personnellement adoré l’atmosphère de ce petit morceau d’estuaire de bord de mer, ainsi que de cette vieille bicoque qui auront été les témoins silencieux de ce qui a pu se passer sur le ponton de la maison, si longtemps auparavant.