"En regardant le volcan à travers la baie vitrée, je le voyais me défier de sa haute taille faite de roche sombre faussement inerte. J'ai pensé alors que tout ce qui est mort ne demande qu'à vivre, alors que tout ce qui vit est conduit à mourir."
Dans son roman Transparence, Marc Dugain nous emmène en Islande en 2068. Nous entrons dans la peau de la narratrice, Cassandre Namara.
Cette dernière s'entoure d'une équipe performante et fantomatique pour créer une entreprise puissante : Transparence. Grâce à la récupération intensive de données personnelles, le programme "Endless" serait à même de contrer l'extinction programmée de l'espèce humaine.
Ce roman m'a intriguée dans un premier temps. Comment l'auteur allait-il traiter cette anticipation de notre devenir ? La première moitié du roman a amplement nourri cette curiosité. Néanmoins, la suite et davantage encore la chute ont fait défaut à cette avidité naissante. Le propos s'essouffle, vire de bord. Le récit prend pied dans une réalité proche, empruntant de nombreuses références à l'actualité économique, politique et environnementales de ces dernières années, le tout afin d'agencer cet hypothétique futur... puis dérape.
L'auteur renonce à la science-fiction et la petite lectrice que je suis se sent déçue, flouée. Est-ce légitime ? Je ne saurais le dire mais c'est mon ressenti.