Shûko est une adolescente presque comme toutes les autres. Quand elle entre au lycée, elle est comme toutes les filles de son âge : même si elle veut réussir ses études, elle veut aussi devenir une vraie jeune fille et avoir un petit ami, ou du moins des rendez-vous avec les garçons.
Hélas pour elle, ses débuts au lycée ne se passent pas comme elle l’aurait souhaité. Au détour d’un couloir, elle fait la connaissance de Masaki Serizawa, un élève d’une autre classe, d’une manière peu orthodoxe : celui-ci s’étale par terre en manquant de la bousculer, tandis que Shûko s’en tire sans une égratignure en effectuant un ukemi (une roulade de judo qui évite de se blesser en tombant). En effet, la jeune fille pratique le judo, la lutte et l’aïkido depuis sa plus tendre enfance, et ses réflexes lui ont permis de ne pas se blesser lors de la bousculade.
Serizawa l’aide ensuite à rassembler les tracts des clubs qu’elle portait, et le jeune homme se rend compte que tous ceux qu’elle possède viennent des clubs de sport du lycée. Il est favorablement impressionné, sans savoir que Shûko, elle, préférerait que d’autres clubs s’intéressent aussi à elle.
Quand Shûko raconte sa mésaventure à une camarade de classe, celle-ci lui fait part d’une rumeur qui court au sujet de Serizawa : il aurait piqué la copine d’un de ses camarades de classe. Mais Shûko ne la croit pas vraiment, et quand elle croise à nouveau Serizawa, elle lui pose la question. Sans répondre directement, il lui demande si ça serait grave si c’était réel, tout en s’approchant de très près de Shûko qui, prise de panique, l’envoie une seconde fois à terre dans la même journée.
C’est alors qu’il lui avoue que ce n’est pas la première fois qu’une telle rumeur le touche, et qu’il a déjà pris plusieurs fois des coups de la part de petits amis jaloux. Il lui fait donc une proposition : elle devient son garde du corps, et il lui promet qu’elle vivra une vraie vie de lycéenne comme elle l’a rêvé…
Un shôjo qui démarre sur les chapeaux de roue entre une lycéenne beaucoup trop sportive et un jeune homme beaucoup trop mignon pour son bien.
Les deux personnages se révèlent plutôt sympathiques même si les réaction de Shûko sont parfois un peu trop exagérées, comme le passage où elle escalade la façade de l’immeuble de Serizawa quand celui-ci ne vient pas lui ouvrir la porte assez vite à son goût. Inquiète, elle prend ce qu’elle estime être le plus court chemin jusqu’à l’appartement du jeune homme…
Mais la lecture demeure agréable et voir la relation entre les deux personnages évoluer est plaisant, chacun faisant des efforts pour s’adapter.
C’est un shôjo plutôt sympa et rafraichissant, avec un paradigme inversé : une fille beaucoup plus balèze qu’un garçon mais qui veut à tout prix apprendre à être une adolescente comme les autres.