Kamala était une simple collégienne jusqu’au jour où un mystérieux nuage est venu balayer le petit coin des États-Unis où elle habite, activant soudain ses pouvoirs. Elle lutte désormais contre le crime sous le nom de Miss Marvell… mais elle peine à jongler entre sa vie de tous les jours et son identité secrète !
Kamala tente donc de suivre une scolarité normale, tout en protégeant du mieux qu’elle peut la ville où elle habite. Mais c’est compliqué, surtout quand il faut garder le secret sur toutes ses activités annexes, entre son "travail" de super héroïne, son identité de collégienne et son identité d'auteur de fan-fictions en ligne. Et cela se complique encore plus quand elle est invitée à rejoindre l’académie Avengers ! En effet, Captain Marvel, la directrice de l’académie, a vu la vidéo de l’un des exploits de Kamala à la télévision. Outre l’arrestation réussie du vilain auquel la jeune fille avait à faire, elle a quand même détruit quelques immeubles au passage, ce qui n’est pas passé inaperçu !
Kamala accepte de rejoindre l’académie, ce qui complique encore plus son emploi du temps, puisqu’elle doit continuer à aller au collège tous les jours, puis à ses cours du soir à l’académie. Mais elle ne se plaint pas, car en plus de tous les trucs utiles qu’elle y apprend (par exemple distinguer le bien du mal et toutes les nuances intermédiaires, ou encore le rôle du super héros), elle y fait la connaissance d’autres super héros qui deviennent rapidement des amis en plus d’être ses coéquipiers : Ecureuillette et Spider Man. Très vite, le trio devient inséparable et ils apprennent à travailler ensemble afin de réussir les différentes épreuves qui jalonnent le premier semestre au sein de l’académie.
L’académie Avengers est destiné à un public à partir de dix ans, mais j’avoue que je n’ai pas boudé, en tant qu’adulte, mon plaisir à la lecture. Alternant journal intime, captures d’écran d’échanges de textos et autres messages électroniques, BD, illustrations et notes plus « sérieuses », on est happé dans la vie de Kamala qui réussit l’exploit d’être bonne dans tout ce qu’elle entreprend. Cette phrase pourrait sonner comme une parfaite description d’un personnage de Marie Sue en littérature (Mary-Sue est un nom péjoratif donné à un personnage de fiction trop parfait, très souvent la projection de l'auteur même dans un univers fictif, merci Wikipédia), mais ici, ce n’est clairement pas le cas. Miss Marvel n’a pas le côté horripilant que peuvent avoir les Mary-Sue et, surtout, une bonne partie de ses réussites une fois à l’académie sont basées sur un travail d’équipe avec ses amis, sans qu’elle tire la couverture à elle.
Et ce livre est bourré d’humour. Parfois un humour potache, propre à l’adolescence, mais avec aussi quelques pointes ironiques bien placées telle que « En cas de doute, toujours se diriger vers l’inquiétante forteresse en ruine vieille comme Mathusalem » qui m’a beaucoup fait rire.
C’est un roman parfait pour entrer dans l’univers Marvel qui a souvent des côtés ultra-sombres dans les versions destinées aux adolescents plus âgés et pour les adultes.
Kamala fait son entrée dans l’univers Marvel en 2013, et en lui donnant pour coéquipiers Ecureuillette (Squirrel Girl en VO) apparue pour la première fois en 1992, et Spider-Man (Miles Morales) créé en 2011, Marvel débute ici un nouvel arc et un nouvel univers alternatifs. Avec son côté « école de super héros, mais pas à plein temps » cela permet aux protagonistes d’avoir une vie à côté de tous leurs exploits et de grandir un peu comme les gens normaux et d’être plus proches des lecteurs.
Une chouette découverte et une vraie réussite dans le genre, j’attends le tome 2 avec impatience.