La guerre est à présent presque finie. L'armistice est signé mais pas la fin de la guerre. Cela reste malgré tout une période de trêve profitable à Luigi et Lucien qui prennent la direction de Valencourt, la ville de l'orphelinat où la bande des Lulus s'est rencontrée. Ils espèrent que leurs amis ont eu la même idée et qu'ils pourront les retrouver là-bas. Mais arrivés à destination, ils font face à une cruelle déception : non seulement les autres Lulus n'y sont pas, mais en plus l'orphelinat a été détruit par les bombardements. Leur cabane dans le bois voisin a en revanche résisté, et c'est là qu'ils vont s'installer en attendant de décider quoi faire par la suite. Pour le moment, ils se font embaucher par le maître d’œuvre en charge de reconstruire l'église.
Ce nouveau tome est le moins intéressant des sept sortis. Il ne se passe rien d'exaltant, ni angoissant, ni enthousiasmant. La petite aventure qui apporte un plus à l'intrigue est la présence d'un Allemand en charge de surveiller un butin de guerre, qui n'a pas compris que l'armistice avait été signé. Luigi et Lucien ont le cœur raisonnable et savent que même si c'est un ennemi allemand, le jeune soldat est avant tout un être humain qu'ils essaient d'aider.
La suite de la série originelle ressemble davantage à une relation amicale qu'on maintient avec des personnages auxquels on s'est attachés qu'à la narration de réelles aventures. On les aime bien, Luigi, Lucien, Luce, Lucas et Ludwig. Mais même si cela fait plaisir de savoir ce qu'ils deviennent, espérons que le tome suivant consacré à Luce redynamisera cette suite qui pour l'instant est bien terne.