Les Chroniques de l'Imaginaire

Par les routes - Prudhomme, Sylvain

"Le monde se divise en deux catégories. Ceux qui partent. Et ceux qui restent."

J'ajouterai deux autres catégories : ceux qui ont aimé ce roman, ceux qui ne l'ont pas aimé. Je fais hélas partie de cette dernière catégorie et ma chronique ne sera pas aussi dithyrambique qu'on peut le lire ailleurs.

Sacha est un écrivain qui décide de quitter Paris pour se mettre au vert dans une petite ville du Sud. Hasard ou pas, il retrouve dans cette ville un ami de jeunesse, celui qu'il a toujours appelé l'auto-stoppeur, et dont on n'apprendra jamais le prénom. L'auto-stoppeur vit avec Marie et tous deux ont eu un fils âgé de huit ou neuf ans, Agustin. Mais cette vie familiale belle et douce n'empêche pas l'auto-stoppeur de céder régulièrement à sa folie.

Il part.

En auto-stop, il part aux quatre coins de la France, trois jours, quatre jours, dix jours. Puis il revient. Il explique à Sacha qu'il a besoin de partir. Il collectionne les Polaroïd des gens qui le prennent en stop et avec qui il partage un moment de leur vie, plus ou moins long.

Sacha se rapproche de Marie et d'Agustin et écoute Marie quand celle-ci lui confie qu'elle se rend compte que les départs de l'auto-stoppeur ne lui font presque plus mal. Il part de plus en plus souvent, de plus en plus longtemps et ses absences lui pèsent de moins en moins.

L'histoire aurait pu me plaire, mais le style épuré, tout en phrases courtes commençant par "Je", donne un rythme saccadé, peu agréable.
J'ai lu ce roman. J'ai tourné les pages. J'ai attendu des dialogues construits. J'ai sauté des passages. Je me suis ennuyée. J'étais heureuse de l'avoir terminé.

Les dialogues sont noyés dans le texte, les questions n'ont pas de point d'interrogation. Je crois n'en avoir vu qu'un seul dans tout le roman, comme ici par exemple : "Alors, j'ai demandé. Alors quoi. Alors ce voyage."

Ce roman est encensé par la critique, a obtenu le Prix Femina 2019 et les différents critiques littéraires le qualifient de "roman grisant", de "littérature lumineuse" et l'un affirme même qu' "on a rarement écrit un livre plus beau que celui-ci".
Peut-être suis-je passée à côté ?

Alors, faites-vous votre propre opinion, et lisez-le !