Suite de Wild West et de l'histoire de nos deux héros Calamity Jane et Wild Bill Hickok. Superbe album qui continue à nous faire découvrir cette colonisation de l'Ouest qui est loin d'être rose. Tous ces migrants ne sont pas des enfants de chœur. Ce volume est moins cru que le premier même si rien n'y est facile.
Calamity Jane, de son vrai nom Martha Cannary, s'engage chez les Tuniques bleues en se grimant en homme. Finie la vie de prostituée à la merci de sales individus dans un saloon. Elle réussit à convaincre les autres soldats de ce qu'elle vaut réellement. C'est une combattante écorchée.
Quant à Hickok, il est toujours aussi sublime, toujours aussi classe à la recherche de meurtriers pour empocher ses primes. Il poursuit les tueurs d’une famille qu’il a juré de venger. Sa cible, c’est Bart O’Malley, contremaître d’un chantier ferroviaire. Wild Bill a pour devise son honneur et sa parole avant tout.
Se mêlent à ce second scénario, les Indiens. Les Lakotas, les Cheyennes et les Arapahos s'unissent pour combattre l'homme blanc et défendre leurs terres.
Magnifique second tome que je recommande vivement. J'ai même relu le premier avec plaisir pour me remettre à fond dans cet excellent récit. Tout y est tellement détaillé que nous ne pouvons pas louper ou omettre un pan de l'histoire. C'est cru et somptueux, honnête avec la réalité, et tellement précis dans de superbes tableaux qui défilent sous nos yeux. Gloris et Lamontagne, le duo parfait pour cette épopée, excellent à nouveau.
Gloris aborde le mépris des Indiens redoutables, et la force de l'homme blanc souvent entaché. Il ne fait pas dans la romance et c'est tant mieux. Les deux héros sont égaux dans cette bande dessinée, Gloris s'est pris au jeu de nous raconter parallèlement les deux histoires de Bill Hickok et de Calamity Jane. L'un ne l'emporte pas sur l'autre. Ils sont égaux dans l'histoire et dans leurs intentions de vie.
Lamontagne nous révèle à nouveau son talent en s'appliquant sur les traits des visages. Ils sont forts, traduisent la dureté de l'époque. Les couleurs poussiéreuses nous plongent dans cette atmosphère de crainte et de conquête. On apprécie de retrouver le héros classique du western: les bottes, les moustaches, le chapeau, le long manteau et le revolver. La noirceur de l'homme de l'Ouest y est plus que présente. On y ressent la sensation de saleté qui colle à cette époque.
Dans Wild West, Gloris et Lamontagne donnent vie aux légendes, et nous plongent directement dans cet enfer impitoyable.