Le dernier fait divers qui fait parler de lui à Londres, de nos jours : l'arrivée au port d'un cargo dont l'équipage entier a été atrocement assassiné. Le mystère intrigue fort la belle rousse Akantha, qui se débrouille pour monter à bord : elle sait qu'elle est liée à ce crime, mais elle a tout oublié de son passé et voudrait bien retrouver ses souvenirs. En fait, elle est une vampire, créature de la nuit qui boit du sang pour survivre, mais elle travaille pour l'Ordre Eternel de Saint Lazare de Jerusalem, qui œuvre à éliminer ses semblables démoniaques.
Vampire Akantha a précédemment été publié sous forme de feuilleton numérique. On le ressent dans les différents épisodes, surtout dans les premiers qui semblent retracer chacun une aventure policière semi-complète. Pourtant, il faut bien lire l'ensemble pour comprendre les tenants et aboutissants et appréhender dans sa globalité ce qui est en fait la quête identitaire d'Akantha. Car à l'image de la morte-vivante, le lecteur ne sait pas trop où il en est au début : d'où vient la vampire, qui a fait d'elle ce qu'elle est, pourquoi coopère-t-elle à éliminer les siens, que lui cache son partenaire Christopher... ? J'étais au début totalement larguée et il m'a fallu attendre le dernier épisode pour enfin comprendre comment tout s'imbriquait, ainsi que comment cela s'insérait dans la série sur les vampires de Lia Vilorë, dont cela constitue le prélude.
Ayant omis de relire les trois tomes déjà parus de la série, j'étais un peu larguée au commencement de ma lecture. J'étais perdue entre nosferatus morts et vampires vivants, sorciers et intrigues tordues, et les pouvoirs / points faibles dont je ne saisissais pas les règles : Akantha travaille pour une organisation religieuse et rentre sans souci dans les églises, mais craint les croix et l'eau bénite ; elle répète qu'elle est immortelle, mais fuit quand elle est en position de faiblesse... Si la fin relie tous les fils, je n'ai honnêtement probablement pas tout compris.
Je n'ai donc que modérément accroché, d'autant que j'ai eu du mal à m'attacher à Akantha, qui se soucie beaucoup du bien et du mal mais n'hésite pas à arracher des gorges par-ci par-là, et encore plus à son protecteur/serviteur l'énigmatique Christopher.
Cela reste une lecture fluide et rapide, mêlant mystère et surnaturel. Je la conseille cependant principalement aux lecteurs de la série principale, les autres risquant de trouver cela un peu déroutant.