Les Chroniques de l'Imaginaire

Du bruit dans la nuit - Barclay, Linwood

Il y a huit mois que Paul Davis a été sauvagement agressé et il en garde des séquelles. En effet, il a reçu un coup de pelle à la tempe qui a provoqué quelques dégâts physiques en voie de guérison complète, mais il souffre aussi d’un syndrome de stress post traumatique plus compliqué à gérer. Stress aggravé par le fait que son agresseur est l’assassin de deux jeunes femmes, et que Paul le connaissait bien étant donné qu’il travaillait avec lui.
Paul a donc participé à l’arrestation de cet assassin, mais depuis il dort mal, et il semble avoir des pertes de mémoire. Mais il est suivi par une professionnelle, Anna White, et il peut compter sur le soutien de sa femme Charlotte, qui tentent toutes les deux de l’aider.

Mais quand Charlotte offre à Paul une machine à écrire Underwood, un modèle ancien, la santé mentale de l’universitaire vacille. Il se réveille la nuit, persuadé d’entendre la machine qui fonctionne toute seule, et il retrouve des textes qu’il n’a pas écrits un peu partout dans la maison et qui semblent provenir des jeunes femmes qui ont été assassinées.

Paul serait-il en train de sombrer dans la folie ?

C’est le second roman de Linwood Barclay que je lis, et j’avoue que cet auteur commence à prendre sa place parmi mes préférés pour les thrillers.

Très vite, on comprend que Paul a un problème, et très vite on se dit que ce n’est pas normal, mais l’art magistral de Barclay est d’ouvrir des pistes, de nous mener dans des impasses, et de nous faire croire que... Et de ne nous donner les réponses qu’à la fin, après plusieurs rebondissements, dont un que je n’avais absolument pas vu venir.
Arrivée à la moitié du livre, je n’avais aucune certitude sur ce qui allait pouvoir se passer ni sur qui porter des soupçons. On a clairement l’impression que Paul est juste en train de sombrer dans la folie, et la description qui en est faite ne donne pas d’indice pour faire pencher la balance d’un côté ou de l’autre.

Une très bonne construction de roman, et je dirais même une prise de risque de l’auteur sur un évènement (que je ne peux dévoiler sans vous gâcher le livre, désolée !), mais une prise de risque maîtrisée, qui aboutit à un dénouement complètement inattendu.

Bref, je vous le conseille, c’est un excellent page turner, mais l’un de ceux qu’on repose à la fin sans se dire qu’on a perdu du temps, l’histoire étant très bien menée de bout en bout.