Les Chroniques de l'Imaginaire

Schizo robot (Urban - 5) - Brunschwig, Luc & Ricci, Roberto

Les événements ont échappé au contrôle de Springy Fool, au sein de Monplaisir... Après un second attentat, la foule de vacanciers n'a plus qu'une idée en tête : réussir à grimper dans un des vaisseaux pour quitter cet endroit. Et la foule est si immense à se presser devant les rares vaisseaux disponibles que de nouveaux drames surviennent...

Pour Springy Fool et Narcisse Membertou, un salut peut arriver de Zach Buzz, un Urban Interceptor récent, que la foule adore. La communication est une arme redoutable, alors Buzz est bientôt interviewé par Springy Fool et par A.L.I.C.E., dans une émission diffusée dans toute la galaxie. Une émission où Zach Buzz va provoquer un retournement de situation pour le moins inattendu, en lançant une nouvelle chasse à l'homme, mais cette fois à l'encontre de Springy Fool, alias Roman Pichniewski, génie de l'informatique qui est accusé d'avoir fait tuer son fils illégitime, Niels Colton, par Antiochus Ebrahimi...

Alors que Membertou va s'en prendre, en vain, à Zach Buzz, le lapin n'a pas d'autre possibilité que de fuir, avec A.L.I.C.E., en dehors des studios de Monplaisir, qu'il n'a pas quittés depuis treize ans. Fool ne sait pas qu'il est la cible d'Antiochus Ebrahimi, à la demande de Merenia Colton, la mère du défunt Niels... Mais A.L.I.C.E. détecte le danger et s'interpose, permettant à Fool de fuir par les égouts de Monplaisir...

Alors, la chasse à l'homme va se poursuivre, entre Springy Fool qui abandonne son costume de lapin pour redevenir Roman Pichniewski, et tout Monplaisir qui le traque. Pour autant, il reste un espoir pour Roman : sa mère, qui fait partie de la confédération, vient d'annoncer une prime pour celui qui sauvera son fils. Sera t'elle suffisante ?

Autant être clair : la conclusion de cette série, dont le tome un est paru en 2011, est vraiment à la hauteur de la série. Encore une fois, c'est riche en rebondissements, c'est délicieusement glauque, avec des personnages torturés qui sont les jouets de Luc Brunschwig, et les ambiances incroyables qui sortent des crayons de Roberto Ricci...

On prend un vrai plaisir à parcourir ce tome, surtout en ayant pris soin de relire les quatre tomes précédents, se rappelant encore une fois d'un scénario incroyable, franchement maîtrisé, et qui restera vraiment dans toutes les mémoires des lecteurs de cette série. C'est avec un grand regret que l'on termine la série, sachant que l'on ne croisera plus les délires maniaco-dépressifs de Springy Fool, et que l'on restera à essayer d'imaginer ce qui se passe dans la conscience d'une intelligence artificielle comme cette A.L.I.C.E.

Urban est une série incroyable, à la modernité intemporelle, qui aurait pu sortir en même temps que Brazil, 1984Running Man, ou à notre époque. A posséder absolument dans toute bibliothèque qui se respecte.