Les Chroniques de l'Imaginaire

La gameuse et son chat (La gameuse et son chat - 1) - Nadatani, Wataru

Riko Kozakura, vingt-neuf ans, est une employée hyper efficace : à dix-sept heures tapantes, elle a toujours fini son travail et s'échappe à toute vitesse. Sa collègue pense que c'est pour retrouver un petit ami... mais pas du tout : Riko est passionnée de jeux vidéo et passe tout son temps libre une manette entre les mains.

Jusqu'au jour où elle ne peut résister au regard attendrissant d'un chaton abandonné et le ramène chez elle. Elle n'y connait rien en chats, mais va faire tout son possible pour le bien-être de son nouveau compagnon !

Ayant adoré la précédente série de l'auteur, Félin pour l'autre, je n'ai pas résisté longtemps à l'attrait de cette nouvelle série. Et bien m'en a pris, car si ce manga ne redouble pas d'originalité, il m'a fait passer un excellent moment.

La gameuse et son chat nous livre le quotidien d'une joueuse compulsive dont la vie est chamboulée par l'arrivée d'un nouvel occupant chez elle, un chaton tout mignon qui la fait complètement craquer. Et nous avec évidemment, puisque l'adorable petit félin est croqué sous toutes les coutures, c'est un vrai plaisir à regarder.

Ces tranches de vie sont traitées avec légèreté et humour. Riko est une gameuse de l'extrême, et elle envisage tout sous l'angle des jeux vidéo : le chaton est un personnage de classe chat et de niveau 1 qu'il faut faire progresser en compétences... Par exemple, l'infestation par des puces est perçue comme une attaque de créatures mortelles : "quatre jours que son statut est altéré et que ces horribles mobs* sont en train de lui aspirer ses HP** !". Le scénario multiplie les références, notamment dans le vocabulaire de Riko. Et bien sûr, le chat perturbe ses parties, quémandant des caresses en pleine session, appuyant sur le bouton de fin alors que la partie n'est pas sauvegardée, etc.

Cependant, il y a également des moments que tout propriétaire de chat connait : la détermination du sexe et le choix du nom, le choix de jouets hors de prix qui ne font pas long feu, les bouilles si mignonnes qu'on prend photos sur photos, et j'en passe. Pas besoin d'être soi-même gameur pour comprendre et apprécier l'histoire.

Entre chaque chapitre, des bonus de quelques pages permettent de voir le point de vue du chat sur un événement relaté précédemment : comment il a perdu sa maman et été adopté par une nouvelle maman vraiment immense, comment il perçoit les affreux monstres sur l'écran, comment sa maîtresse lui offre gentiment de superbes cartons... C'est vraiment très chouette.

Un seul petit point négatif, vraiment pas bien grave : le traducteur semble avoir hésité par endroits entre français et anglais pour le vocabulaire spécifique, et on trouve par exemple aussi souvent HP que PV pour les Points de Vie.

Ce premier tome tient les promesses du titre et séduira aussi bien amateurs de chats que de jeux vidéo, qu'ils soient adultes ou enfants. A la maison, il a fait l'unanimité !