Les Chroniques de l'Imaginaire

Comme les autres (Comme les autres - 1) - Yuki, Nojin

Tsubaki est une adolescente qui a décidé de vivre en écoutant son cœur. Alors qu’elle allait prendre les transports en commun, elle ramasse un pass de transport qu’un jeune homme vient de faire tomber. Elle le lui rend et ils se retrouvent ensuite dans la même rame de train où elle finit par s’assoupir. Quand elle se réveille, elle retrouve sur ses genoux l’écharpe que portait le jeune homme et un petit mot la remerciant d’avoir ramassé le pass de transport. Elle décide alors de le retrouver.

Sa quête se révèle compliquée car tout ce qu’elle sait de lui, c’est qu’il fréquente le même lycée qu’elle. Grâce à un de ses camarade de classe, elle apprend enfin qui il est et décide d’aller à sa rencontre, car elle se croit amoureuse de lui depuis leur rencontre.

C’est ainsi qu’elle retrouve Ibuki et qu’elle lui remet une longue lettre qu’elle lui a écrite, lui avouant qu’elle est tombée amoureuse de lui et qu’elle aimerait vivre avec lui un amour ordinaire.

Ce qu’elle ignore, c’est qu’Ibuki est devenu malentendant il y a plusieurs années et qu’il ne la croit pas quand elle dit qu’elle s’intéresse à lui. Et que, si elle s’intéresse réellement à lui, leur amour ne sera pas ordinaire.

Nous avons donc là un shôjo qui parle d’amour mais aussi de différence. Et pas seulement du côté d’Ibuki, puisque Tsubaki a aussi eu des problèmes de santé quand elle était plus petite.

D’un côté, nous avons une jeune fille enthousiaste, prête à s’investir dans une relation pour profiter de chaque instant de la vie (elle entreprend de rejoindre le club photo pour découvrir à la fois ce qui passionne Ibuki mais aussi tout simplement l’art de la photo), et de l’autre un jeune homme qui a déjà connu des déconvenues à cause de son handicap invisible et qui reste un peu sur son quant-à-soi.

Dans ce tome, c’est une sorte de statu quo qui débute leur histoire. Il l’accepte dans son entourage, mais il ne l’encourage pas dans ses sentiments envers lui. Il est méfiant, tandis qu’elle essaie de lui faire comprendre que, si elle fait des choses, ce n’est pas que pour lui, mais pour elle aussi. Et il la met plusieurs fois en garde sur le fait qu’une relation avec lui ne serait pas une histoire d’amour ordinaire.

L’un des gros points forts, c’est qu’il n’y a pas de misérabilisme dans le traitement des personnages. Ils ont des soucis de santé, mais l’autrice ne met pas que cela en avant, préférant montrer un quotidien banal et des passions intéressantes.

Il y a beaucoup de gentillesse et de bienveillance globale dans ce shôjo et on espère que Tsubaki et Ibuki arriveront à se faire confiance et à exprimer leurs sentiments.

Une jolie découverte et on a envie de connaître la suite.