Les Chroniques de l'Imaginaire

Lonely World (Lonely World - 1) - Iwatobineko

Golem, c’est le nom donné aux robots qui ont été construits dans le but de servir et de remplacer les humains pour les tâches ingrates. C’était il y a quatre-cents ans, et depuis les humains ont disparu de ce monde. Quand Shi, une humaine, apparaît, elle est aussitôt poursuivie par les « cônes », qui étaient à la base des gardes de la cité.

Shi, qui a perdu la mémoire, ne comprend pas pourquoi elle est poursuivie, mais par chance, elle tombe sur Bulb, un autre golem qui la cache sous sa cape afin qu’elle puisse échapper à ses poursuivants. Il l’emmène ensuite chez lui, où Shi découvre que l’ancien maître de Bulb est décédé. Bulb voulait juste une confirmation de ce fait, et il enclenche aussitôt une procédure d’autodestruction, étant donné qu’il est lié à un maître et qu’une fois celui-ci disparu, il n’a plus de raison d’être. Shi l’en empêche et elle devient sa nouvelle maîtresse, ainsi que la maîtresse de MuiMui, un autre petit robot plutôt bavard.

Comme seul indice pour tenter de retrouver son passé, Shi n’a qu’un symbole, mais même MuiMui ne connait pas sa signification.

Premier tome d’une nouvelle série, Lonely World se démarque par sa thématique originale : une enfant seule parmi des robots. Et une enfant ultra attachante, du passé de laquelle on ne connaît absolument rien, ce qui laisse planer plein de questions sans réponse à la fin de ce tome. Et qui donne envie de lire la suite, car on est très vite entraîné dans cet univers où les golems dominent, et où l’autrice a su glisser, mine de rien, des références à Isaac Asimov et ses lois de la robotiques.

Les golems Bulb et MuiMui sont complémentaires. Le premier agit sans rien dire, tandis que le second est là pour donner des explications. Shi s’attache très vite à eux, et on peut penser que c’est réciproque, les golems ne vivant que pour les humains, ces deux-là sont ravis d’avoir retrouvé une maîtresse.

La couverture ultra colorée ne dévoile absolument rien de l’histoire. On y voit juste Shi et Bulb au milieu de ce qui semble être un bazar mais on voit bien l’attitude protectrice de Bulb. J’avoue que j’aime beaucoup le soft touch utilisé pour la couverture, ce qui nous change très agréablement des couvertures pelliculées brillantes.

Un très bon premier tome, qui pose les bases d’un monde étrange, où les humains ont disparu et maintenu en l’état uniquement par les golems qui font absolument tout, comme s'il y avait toujours des humains. C’est à la fois perturbant et fascinant et j’ai hâte de voir où l’histoire va nous mener.