Quelques années, trois pour être exact, se sont passées depuis le dénouement du douzième tome de Death Note. A présent, une vie normale a repris au Japon, avec l'absence de Kira, qui ne tue plus personne à présent. Même L s'ennuie ferme, à monter des châteaux de carte, tandis qu'aucune enquête ne lui semble digne d'intérêt... Mais cela n'atteint pas le niveau d'ennui de Ryûk, l'ex-Dieu de la Mort de Kira, qui cherche un nouvel humain sur lequel jeter son dévolu pour tromper son ennui... Et si le nouveau Kira ne tuait plus les criminels, mais les personnes en souffrance, qui réclament de mourir dans la dignité ?
Quand on parle d'ennui, on devrait aussi évoquer les pommes, ce fruit adoré des Dieux de la Mort... Et Ryûk est ainsi capable d'attendre deux ans, avant de revenir voir un humain qui lui promet des pommes quotidiennes. Un laps de temps qui était nécessaire à Minoru Tanaka pour réfléchir à ce qu'il fera d'un Death Note. Et le fruit de la réflexion sera à même d'étonner le monde entier, et également Ryûk : dix ans après le premier Kira, les achats en ligne se sont développés : pourquoi, dans ce cas, ne pas essayer de vendre un Death Note aux enchères ?
D'autres histoires parsèment ce second tome hors-série de Death Note, qui vient nous en dire plus sur cet univers, avec même des propriétés du Death Note que l'on ne connaissait pas ! Ainsi, on découvrira un lycéen martyrisé qui se servira du cahier de la mort comme d'un carnet intime, sans savoir que cela va provoquer la mort par crise cardiaque de tout ceux qui auront le malheur d'avoir leur nom écrit sur le fameux cahier. Et puis, il y a l'utilisation de cette gomme, qui va changer beaucoup de choses...
C'est ainsi avec beaucoup de plaisir que l'on retrouve les personnages de Tsugumi Ohba (scénariste de Death Note) et de Takeshi Obata (dessinateur), et de voir même ce que certains d'entre eux sont devenus, après quelques années. C'est aussi l'occasion de voir la jeunesse d'autres personnages, comme le tout premier L, qui n'est plus de ce monde depuis bien longtemps...
Les dessins sont vraiment dans la droite lignée que ce qu'on a pu découvrir dans les douze tomes de la série principale, parus en France en 2007 et 2008 : c'est encore une fois fin et détaillé, avec une belle utilisation d'aplats de noir qui sont très intéressants. Par ailleurs, le tome est aussi l'occasion de faire des clins d'œil à l'actualité de ces derniers temps, avec notamment un Donald Trump plus vrai que nature, fortement intéressé par l'achat d'un Death Note...
Toutes ces petites histoires, certaines très sérieuses, d'autres qui sont de petits gags amusants, sont autant de facettes différentes de ce que ces auteurs savent faire : il est à espérer qu'ils auront la bonne idée de nous faire parvenir d'autres histoires aussi abouties. L'univers de Death Note, extrêmement vaste, peut le permettre, bien avant que les lecteurs n'en fassent une overdose.