Il y a quinze ans, un terrible accident balayait trois fillettes. Une y perdait la vie, la seconde se retrouvait lourdement handicapée, et la troisième s’en sortait avec le nez cassé.
De nos jours, Alison est professeur d’art plastique, spécialisée dans le vitrail. Pour gagner sa vie, elle donne des cours du soir, mais vivre à Londres s’avérant très onéreux, elle postule pour obtenir un travail supplémentaire et devenir intervenante dans une prison ouverte. Elle obtient le poste et commence à donner des cours. Mais une impression tenace persiste : depuis quelques temps elle se sent suivie, voire observée, et quand elle commence à trouver des petits messages sibyllins, elle comprend que son passé est en train de la rattraper.
Kitty, la demi-sœur d’Alison, est pensionnaire depuis plusieurs années dans un institut spécialisé. À la suite de l’accident, elle a subi un grave traumatisme crânien qui l’empêche de parler. Oh, elle a encore une bonne partie de ses capacités cognitives, mais elle n’arrive pas à s’exprimer, ce qui est une source immense de frustration pour elle. Depuis quelques temps, des bribes de souvenirs remontent, sous forme de flashs, et elle aimerait savoir comment et pourquoi elle se trouve clouée dans son fauteuil roulant.
Quelqu’un semble bien décidé à faire éclater la vérité. Toute la vérité.
Ce livre est un excellent page turner pour l’été. Vraiment. Dès que j’ai commencé à le lire, j’ai été happée par l’histoire et le rythme donné. Des chapitres courts, alternant le point de vue d’Alison et celui de Kitty, des bribes d’informations savamment distillées, des drames, le tout donne un cocktail parfait pour passer un bon moment.
Alison et Kitty se révèlent attachantes chacune à leur manière. Très vite, on se demande pourquoi Alison se sent aussi coupable de ce qui est arrivé à sa sœur, et même quand on commence à deviner, l’autrice nous sort quelques twists de son chapeau que, personnellement, je n’avais pas vu venir. Ce que j’ai beaucoup aimé, c’est que l’histoire ne sombre jamais dans la facilité mais nous emmène toujours plus loin dans la réflexion, sans jamais nous montrer du doigt la solution évidente. Et ça, j’aime beaucoup.
Je me suis douté d’une petite chose quand Alison rencontre l’un des personnage, mais j’avoue que les hypothèses que j’avais échafaudées se sont révélées fausses et j’étais ravie de découvrir que tous les personnages étaient utilisés de manière très intelligente.
Un très bon roman pour une histoire très bien racontée.
Petit bémol cependant : sur le dernier tiers du livre, il manque quelques mots (pas énormément, cinq ou six peut être), ce qui gâche la fluidité de la lecture à ces endroits précis. Gâcher est peut-être un mot trop fort, mais j’ai dû revenir en arrière pour relire et comprendre qu’il manquait un mot dans certaines expressions, que j’ai dû deviner par rapport à ce que je venais de lire autour. Rien de bien grave cependant.