Un ouvrage difficile à classer : roman, essai, autobiographie ?
L'autrice raconte sa vision effroyable d'une femme accusée de sorcellerie et torturée. Mal à l'aise avec cette vision soudaine, elle cherche à comprendre et se documente sur les femmes accusées de sorcellerie au cours des différentes époques de notre histoire.
Petit à petit, elle ébauche un complexe de la sorcière, ces femmes qui ne font pas ce qu'on attend d'elles, qui ne se contentent pas d'enfanter et de rester à la maison, ces femmes qui osent soigner, aider, être autonomes et ne dépendent pas d'un homme.
Elle se demande si cette sensibilité exacerbée, si cette relation particulière avec les sorcières qui lui font engager virtuellement une conversation avec l'une d'entre elles, ne viendrait pas de son enfance difficile. En effet, à l'école, elle fut le souffre-douleur de tous ses camarades. Ses parents ne l'ont pas vu, ou n'ont pas voulu le savoir. Lorsqu'elle osait en parler un peu avec sa mère, celle-ci lui disait simplement qu'il fallait laisser dire et ne pas réagir.
C'est une lecture un peu confuse, on ne sait pas vraiment où l'autrice veut en venir. Elle tente de prouver que les hommes sont l'Inquisition, que les femmes sont des victimes, mais les arguments sont flous, les parallèles avec les histoires de sorcières sont peu évidents.
Au final, c'est plus la partie sur le harcèlement scolaire qui ressort de ce texte, et l'analyse qu'elle en fera ensuite avec son psy qui sont le plus intéressants. Je n'ai pas été vraiment convaincue par le reste.
