La grande divinité créa les humains, impatients et fébriles, puis les sorcières, magiciennes de l’ombre à qui elle confia la garde des humains. Mais le temps passa et les humains voulurent acquérir leur indépendance. L’empire de Rydia déclara la guerre aux sorcières et se voua à leur extermination. Seules quelques-unes subsistèrent.
Adonis est un jeune orphelin. Recueilli par la sorcière de glace Chloé Morgane, il est devenu son apprenti. Ils ne parviennent plus à survivre à Rydia et décident de s’enfuir vers la frontière. Malheureusement, les forces de l’empire sont à leurs trousses.
Ce premier tome de Kingdoms of Ruin nous présente un univers intrigant et fantastique, mêlant la magie des sorcières à la technologie moderne des humains. La violence y est omniprésente : séquestration, torture, sévices sexuels, exécutions sanglantes, attentats et dictature ; le tableau est bien sombre. Le jeune Adonis lui-même se trouve contaminé par cette violence, tant il s’y trouve exposé.
Il va de soi que cette série n’est pas à mettre entre les mains des âmes sensibles ou des plus jeunes lecteurs et ce d’autant plus que les dessins ne lésinent pas sur l’hémoglobine. Pour les plus âgés et endurcis, cette avalanche de fléaux qui s’abat sur l’empire et sur Adonis constitue une parfaite entrée en matière pour la série : rythmée, percutante, pleine de suspense. On a bien sûr envie d’en apprendre plus, tant sur les sorcières que sur les humains. On découvre également l’adorable personnage de Doroka, jeune esclave, dont l’innocence, la douceur et la résilience sont en fort contraste avec les autres personnages du récit.
Comme il se doit de tout bon tome, ce volume s’achève en pleine action, sur une dernière scène glaçante laissant planer de nombreuses interrogations sur la suite. On a donc hâte de se plonger dans le prochain !
