Dans un futur proche, dans une ville des Pyrénées Orientales, Théo a dix-sept ans et est passionné de photographie. Après avoir bricolé un vieil objectif afin d’obtenir des photos avec des effets de lumière façon kaléidoscope, il se rend compte que les photos qu’il prend avec cet objectif montrent les lieux et les choses avec vingt-et-un jours d’avance. Et le futur est loin d’être rose.
En effet, la canicule fait rage sur le pays depuis plus d’un mois quand l’histoire débute. L’eau commence même à manquer et les esprits s’échauffent. Mais quand Théo poste ses photos sur un réseau social très connu, tout le monde se détourne de lui et refuse de croire qu’il n’a pas utilisé de logiciel de retouche d’images pour montrer ce futur très morose.
L’adolescent ne peut qu’attendre avec impuissance pour voir si les choses se déroulent comme sur les photos qu’il a prises. Et tout se déclenche juste au moment où les services du gouvernement sont en train de l’emmener afin de l’interroger de manière plus approfondie sur ses photos.
Le chaos s’installe et tout le monde ne songe plus qu’à une chose : survivre à cet enfer.
Alors je n’ai pas du tout accroché à cette lecture. Le sujet me parlait vaguement quand j’ai choisi ce titre, mais la façon dont il est abordé, et la façon dont l’histoire se déroule et est racontée ne m’a pas du tout convaincue.
L’auteur reprend tout d’abord le très éculé thème du « je prends une photo qui montre le futur » mais n’arrive pas à en faire quelque chose de vraiment original et j’ai trouvé que les réflexions autour n’amenaient pas grand-chose au propos global.
L’histoire est inéluctable certes, les soucis climatiques sont un réel problème, mais l’adolescent ne tente pas de faire quoique ce soit ou de se renseigner beaucoup plus pour ne serait-ce que tenter de faire bouger les choses. Il se contente de prendre quelques photos tous les jours avant de cacher l’appareil sur une intuition.
Et quand Théo rencontre Drazic (coucou le héros de série australienne des années 90 !), on se retrouve dans une relation de maître/élève très convenue aussi où l’homme apprend des choses de la vie à l’adolescent. Rien de bien transcendant non plus donc.
Je n’ai pas du tout accroché au style de l’auteur. Beaucoup de descriptions que j’ai trouvées assez maladroites car il ne fait qu’énoncer des choses au lieu de tenter de nous les faire vivre, j’avais par moment l’impression de lire un résumé de l’histoire plutôt qu’une histoire. De plus, quelques incohérences m’ont fait sortir de la lecture mais elles n’étaient pas assez nombreuses pour que je les relève.
C'est donc un roman que j’ai trouvé très moyen pour ma part, et j’avoue douter de l’intérêt que des adolescents pourraient porter à cette histoire.