Il y a bien longtemps, les plantes et les animaux vivaient en totale harmonie. Mais quand l’homme est arrivé, l’équilibre a été rompu car celui-ci a tout détruit, sans aucun remord, et sans comprendre que l’équilibre était primordial. Le monde est désormais un endroit aride et désolé, où les hommes peinent à survivre.
Mais il existe des sanctuaires végétaux, dont les sorcières sont les gardiennes. Pilly est l’une de ces sorcières. Âgée d’une quinzaine d’années, elle a grandi loin des hommes dans un sanctuaire végétal, avec sa protectrice et amie Toura.
Pilly ne semble pas très douée pour s’occuper des plantes, elle n’arrive même pas à communiquer avec elle, et quand Toura lui confie une graine très spéciale, elle n’arrive pas à la faire germer malgré tous les soins qu’elle lui apporte.
Puis Toura tombe malade, et Pilly ne peut pas la soigner car elle ne possède pas les plantes ni les connaissances adéquates. Elle se rend donc à la ville pour tenter de trouver un médecin ou des herbes médicinales, mais fait chou blanc. En effet, l’endroit est rude, et outre le fait que les plantes et les médecins sont rares, personne ne veut aider une jeune fille qui semble si pauvre. Alors qu’elle allait quitter la ville, elle assiste à l’immolation d’une sorcière, et fait la connaissance de Zakum qui lui propose son aide.
Naïve, la jeune fille accepte et lui explique le chemin pour parvenir au sanctuaire. Mais Zakum la trahit et c’est avec une armée de soldats qu’il arrive pour tout décimer.
Premier tome d’une nouvelle série, L’Éden des sorcières est une histoire qui est, dès le début, pleine de rebondissements, avec des côtés très sombres. Pilly est plutôt attachante, même si son manque de confiance en elle peut être, au début, assez agaçant. Mais elle se révèle courageuse et on découvre sa ténacité quand elle doit quitter le sanctuaire pour tenter de trouver le chemin qui mène à L’Éden.
Le trait de la mangaka est très fin, et si on peut regretter parfois le manque de trame dans le fond (certaines case font très « vides »), on se rend compte rapidement que c’est pour mieux mettre l’accent sur les attitudes et les physionomies des personnages. Oak, le protecteur de Pilly, né de la graine qui ne voulait pas germer, est magnifique dans son charadesign et j’aime beaucoup le côté bête associé aux plantes.
L’ensemble se révèle agréable à lire et donne envie de connaître la suite des aventures de Pilly et de Oak.