La colocation entre Haru et Ao se poursuit sans heurt. Les deux jeunes gens ont trouvé un équilibre et ils se côtoient en parfaite harmonie chaque jour. Ao décide de rendre visite à sa sœur qui a accouché il y a quelques mois et qu’il n’a pas vue depuis, parce qu’il n’a pas envie de croiser sa mère qui habite dans le même quartier que celui de sa sœur.
Haru lui prépare un bento pour le voyage, pour l’encourager, et il prend donc le train pour se rendre chez sa sœur. Sa mère, qui aurait dû être absente ce jour-là, arrive sans prévenir, et Ao voit remonter en lui une foule d’émotions qu’il aurait voulu éviter. En effet, sa mère ne comprend pas du tout ses choix de vie et surtout sa façon de s’habiller avec des vêtements féminins. Elle le juge depuis son adolescence, et il en souffre toujours.
Un troisième tome toujours aussi chouette à lire, chacun des chapitres faisant l’objet d’une recette en particulier. On découvre un peu plus du passé d’Ao, et on comprend qu’il souffre du regard que sa mère porte sur lui depuis si longtemps. Il s’en veut de l’avoir déçue, mais il ne peut pas aller à l’encontre de ce qu’il est vraiment. Sa mère va même jusqu’à juger sa colocation avec Haru, ce qui le blesse encore plus.
J’aime beaucoup ce manga car il montre des facettes différentes des relations que les gens peuvent avoir. Haru s’ouvre un peu aux autres et sort de sa coquille pour déjeuner avec Hamura, l’un de ses collègues de travail. Il y a beaucoup de douceur et de compréhension dans la relation Haru-Ao, et au final, chacun tire l’autre vers le haut sans s’en rendre compte.
Même si l’histoire s’apparente plus à des tranches de vie, agrémentées de recettes appétissantes, on ne s’ennuie pas un seul instant car l’ensemble est agréable et les dessins des plats et des bentos qu’ils préparent mettent l’eau à la bouche et donnent envie de filer en cuisine pour tenter de les préparer.