Fûko est une jeune fille qui, sur un pont, vient de terminer son manga favori. A présent, elle est décidée à sauter du pont en question, afin de mettre fin à ses jours. Des passants tentent bien de l'en dissuader, mais Fûko explique que son corps est source de problèmes, pour elle et pour les autres, et qu'il lui est impossible, en l'état, de vivre une intense histoire d'amour.
Mais les choses se déroulent de façon plutôt inattendue. Dans la foule, un homme, musclé et torse nu, s'approche de Fûko, et s'empale littéralement sur un couteau qu'elle brandit. Cela ne semble lui faire aucun mal, et l'homme en question finit par toucher Fûko. Alors, le morceau de pont sur lequel il se trouve se détache, et un train à pleine vitesse le percute, et le décapite littéralement, de façon instantanée.
Fûko explique qu'elle porte la poisse, et que le simple fait de la toucher apporte le malheur à celui ou celle qui a eu l'audace de la toucher. Mais la tête de l'homme qui vient de se faire tuer revient et parle, et le corps de ce qui est bel et bien un être immortel se met à se régénérer. L'homme en question semble très satisfait d'avoir trouvé une fille qui a de tels pouvoirs, et il l'enlève illico presto, sous les regards d'une foule médusée...
L'homme, qui sera bientôt appelé Andy (pour Undead), est un immortel, et cela fait des siècles qu'il cherche à perdre la vie. Il se met à faire des expériences avec des contacts plus ou moins longs et plus ou moins important avec Fûko, pour voir quels sont les dégâts que chaque dégât occasionne. Bientôt, il voudra aller plus loin, au grand désespoir de Fûko. Et ils feront également la rencontre d'un autre groupe de personnes qui ont des super-pouvoirs, et qui sont chargés de les éliminer...
Alors, l'action prend toute la place, dans la quasi totalité de ce premier tome de Undead Unluck, qui paraît en France chez Kana. C'est Yoshifumi Tozuka qui est à la fois au scénario et au dessin sur cette série, et il faut reconnaître que l'auteur parvient à rendre ses personnages drôles et attachants, en instaurant une relation toute particulière entre Fûko et Andy.
Les dessins sont péchus, vifs, nerveux, pleins de mouvements : il fallait bien cela pour soutenir les nombreuses scènes d'action, qui ne font que de très courtes pauses dans ce premier tome. Là-dessus, vous voilà prévenus : soit vous adorez l'action et vous allez apprécier cette lecture, soit vous aimez avoir un peu plus de temps de développement des personnages, et vous serez forcément moins happés par ce premier tome.
Personnellement, j'ai apprécié le démarrage, avec toujours un concept intéressant, et une complémentarité entre Undead et Unluck qui pourrait donner des choses très intelligentes par la suite. Pour le moment, cette opposition des styles n'est que partiellement exploitée dans la seconde partie de ce tome, avec trop de scènes d'action qui ne font que s'enchaîner. A voir ce que cela donnera sur la durée...