Si Fragan Cornen a été retrouvé sain et sauf par Aelis, et avec l'aide des Romanis, il n'est pour autant pas encore sorti d'affaire. Aelis a pu se rendre compte de la réalité derrière la bataille de Revanne. Un véritable massacre orchestré par les faucons onarques, et qui passe à Torrède pour un exploit. A présent, il va falloir attendre que Fragan Cornen regagne Torrède pour y conter la vérité, en tant que scribe...
Mais la route est parsemée d'embûches, avec des Sylvestres qui veillent au grain, mais aussi Doron, sans doute le futur chef des Romanis, qui fera tout pour être adoubé par Ordane l'ancienne, tout en souhaitant la disparition de Fragan Cornen...
Et à Torrède, l'ambiance n'est pas non plus au repos. Les jeux de la Rampa ont démarré, amenant son lot de visiteurs, de supporters de toutes parts, et de bagarres nocturnes la nuit. Estèla Ascensal veille au grain, avec des hommes dédiés à veiller à la tranquillité de Torrède. La jeune femme doit aussi veiller à la sécurité des faucons onarques, Arraimon Calvairac en tête. Un homme fourbe, qui va vite être la nouvelle cible de l'étrange archer qui a déjà sévi à Torrède. Un archer qui est accompagné d'un félin bien trop gros pour n'être qu'un simple chat...
Ce second tome de Le Serment de l'Acier clôt ainsi un diptyque de Gwenaël (au scénario) et Elisa Ferrari (au dessin). Le premier tome de cette série qui paraît chez Drakoo nous aura fait une très belle impression, lors de sa sortie il y a un peu plus d'un an. L'univers fantasy y est parfaitement retranscrit, malgré un grand nombre de clans et de personnages. Cette impression est bien confirmée avec ce second et dernier tome : les alliances issues de la grande guerre se conservent ou se délient, en fonction du caractère des personnages que l'on rencontre. Le complot politique est bien présent, et la guerre de la communication est un élément important pour ne pas perdre la face, un peu comme le fait de museler des journalistes dans notre monde bien réel...
Les dessins d'Elisa Ferrari sont encore une fois une réussite : c'est détaillé, fluide, avec du mouvement lorsque l'action le nécessite. Chaque personnage, chaque clan, a une identité graphique qui lui est propre, permettant encore une fois une bonne lisibilité.
Le seul regret qui peut être formulé est que cette série soit déjà terminée. Il y avait là un univers qui pouvait sans problème être tentaculaire, et qui aurait pu s'étendre sur bien des tomes, en prenant encore bien plus de temps pour s'attarder sur tel personnage, tel clan, ou sur les relations entre tous ces protagonistes. Un bon diptyque toutefois.