Megumi Ayase n'en peut plus. Depuis l'apparition de Creamy Mami, le label de musique Parthénon auquel elles appartiennent toutes deux ne lui propose plus que des missions sans intérêt : duo avec des enfants, pubs ringardes... Toutes les épreuves qu'elle concocte pour sa rivale se retournent contre elle, car Creamy Mami se tire haut la main de toutes les situations.
Megumi en vient à comprendre les mesquineries auxquelles la confrontaient les autres idoles, au début de sa carrière, car elle rêve désormais de faire pareil. Mais entre le souhait et l'acte, il y a un écart que Megumi n'est pas tout à fait prête à franchir... à moins d'y être encouragée par Snake Joe, un paparazzi sans scrupule prêt à tout pour sortir un scoop sur Creamy ?
Shingo Tachibana, second directeur du label, réalise parfaitement la frustration de Megumi. Pourtant, il a ses raisons de mettre Creamy en avant, et espère que Megumi saura dépasser sa jalousie grâce à sa force de volonté. Le voilà qui se rappelle comment il l'a rencontrée... Il a tout de suite compris qu'il avait affaire à un diamant brut, et a tout fait pour en faire une idole. D'autant que lui-même jouait là sa propre carrière, ce qui explique l'investissement fourni !
La première partie du tome montre les affrontements entre Megumi et Creamy, qui tournent toujours mal pour Megumi malgré ses efforts ingénieux. Si elle est la "méchante" de l'histoire de Creamy, découvrir sa face cachée ne peut que nous la rendre finalement sympathique, car en comprenant ses sentiments on voit qu'elle n'a pas un mauvais fond. Dans la deuxième partie, ce sont les souvenirs de Shingo qui nous montrent d'autres facettes de sa personnalité, et c'est tout aussi intéressant. On voit comment la jeune fille talentueuse mais sans technique a travaillé d'arrache-pied, d'autant qu'elle devait débuter en même temps qu'une autre jeune fille sans aucune compétence en chant, mais plus jolie et bien plus assurée, sachant séduire sans y penser...
Les dessins sont toujours très réussis, avec des chanteuses splendides aux émotions bien apparentes. Megumi est plus mâture, et cela se ressent dans les dessins : elle porte des vêtements moins enfantins, et surtout elle a des yeux de taille normale, alors que Creamy/Yû a toujours de très grands yeux d'enfant, même en version Creamy. Pourtant, toutes les deux sont finalement aussi mignonnes et le manga est un régal pour les yeux. Les planches ne sont pas toutes de même qualité, et si certaines sont très travaillées et absolument magnifiques, d'autres moins destinées à mettre les idoles en avant sont plus quelconques, mais c'est toujours très vivant et agréable.
C'est vraiment une série très sympa, et j'ai hâte de découvrir la suite de la vie de Megumi !