Depuis ses dernières péripéties sur la planète Noxien, en compagnie de Chesta, le duagin à la queue incontrôlable, Lubia Thorel est bien mal en point. Elle a subi des blessures graves auxquelles elle n'aurait pas pu survivre, si elle ne vivait pas dans un futur lointain... Elle a ainsi la surprise de se réveiller dans un hôpital où les soins sont de grande qualité, et c'est le directeur Pelar en personne qu'elle voit, à son réveil.
Ainsi, Thorel est officiellement retirée de l'enquête sur laquelle elle était, sur Noxien... Trois des cinq fugitifs de la téléportation, qu'elle recherchait avec Chesta, ont été retrouvés, et la population locale est maintenant aux abois. A présent, Lubia Thorel n'a qu'une envie : d'abord, retrouver ses vêtements, puis repartir à l'action, en compagnie, toujours, de Chesta...
La jeune femme ignore encore qu'elle a des particularités, et que le directeur Pelar est parfaitement au courant de ces spécificités. La téléportation est un moyen de se rendre instantanément d'un point A à un point B, mais il est bien probable qu'elle puisse également servir à bien d'autres types de voyages, dans certaines circonstances...
Ce second tome de Teleportation Inc., La vie galactique, est l'occasion de retrouver les dessins nerveux et pleins de mouvements de Romain Sordet. Encore une fois, force est de constater qu'on a des dessins très vifs : c'est joli, pêchu et moderne, et ce type de graphisme est parfaitement adapté aux nombreuses scènes d'action qui parsèment de nouveau le second tome qui clôt ce diptyque.
Mais là où cela va moins bien, justement, c'est que l'action est vraiment trop omniprésente... On aurait aimé que les propriétés de la téléportation soient vraiment approfondies ici, et ce n'est malheureusement jamais le cas. Dominique Latil plonge ses personnages dans une action frénétique, qui fait plus office d'agitation, et il est bien complexe de s'attacher, d'adhérer tout simplement, au milieu d'une telle débauche d'énergie.
Dommage... Le diptyque passe à côté de son sujet, de mon point de vue, même s'il propose de très belles planches, franchement éclatantes. A réserver aux afficionados d'action, qui ne chercheraient pas à aller beaucoup plus loin, alors que le sujet s'y serait idéalement prêté.