Les Chroniques de l'Imaginaire

Mémoire de métal - Reynolds, Alastair

Scur sait que le cessez-le-feu a enfin été signé, et qu'elle a une chance de retourner dans la famille qu'elle n'aurait jamais dû quitter pour commencer. Malheureusement, Orvin a d'autres idées, et se moque de savoir que la paix, et son éventuel procès pour crimes de guerre, est sur le point d'advenir.

Quand Scur se réveille véritablement, c'est dans un vaisseau spatial, à la sortie d'une longue hibernation. C'est peu de temps après sa rencontre avec Prad, un technicien du vaisseau en question, qu'elle découvrira la durée qu'elle a véritablement passée dans son caisson d'hiber. Avec un certain nombre d'autres mauvaises nouvelles. Mais l'urgence, alors que d'autres se réveillent un peu partout dans l'immense vaisseau, est d'éviter un bain de sang entre combattants des anciens ennemis.

Il n'est pas étonnant que ce roman court ait gagné le Prix Locus 2016 dans sa catégorie, car il est vraiment intéressant. Certes, l'action met du temps à se mettre en place, mais cela permet à l'auteur de donner du corps à ses personnages. Ceux-ci sont cohérents, crédibles, et ne sont pas caricaturaux, même Orvin.

Les thèmes du passage du temps, de la persistance de la mémoire et de ses supports, comme les effets, positifs et négatifs, que ladite persistance peut avoir, sont bien représentés, quoique sans lourdeur. Alastair Reynolds a également réussi à créer une espèce d'extraterrestres totalement autres, totalement étrangers et avec lesquels l'incommunicabilité est totale, ce qui est toujours agréable, au moins pour les amateurs et amatrices du genre. En somme, une lecture rapide, mais prenante.