On connaît par coeur cette histoire des collines. C'est en effet du grand Pagnol, un éternel conteur du sud que l'on aime à travers ses livres, les films et les pièces de théâtre. Alors pourquoi pas cette nouvelle tentative et ce nouveau format en bande dessinée.
Tout au long de ma lecture, je me surprends à lire avec l'accent marseillais ces pages respirant le soleil et le chant des cigales. On retrouve toutes les phrases que l'on connaît par coeur si on a regardé maintes et maintes fois les films de Claude Berri. J'avoue que j'entends encore les voix et les intonations d'Auteuil, de Montand et d'Emmanuelle Béart. Difficile de s'en débarrasser.
Quel support colle donc le plus à l'original écrit par Marcel Pagnol ? Il faudrait tous les lire et les revoir. Scotto, Stoffel et Galland respectent le scénario. Rien ne manque et c'est une bonne façon de faire connaître aux plus jeunes le célèbre écrivain à l'accent chantant.
Les paysages sont tels qu'on les connaît. La garrigue, les oliviers, les œillets, les sources, la tradition, le sud appartiennent à cette incroyable histoire de famille et rien n'est oublié dans cette première partie. Ce tome relate en effet l'après Jean de Florette. Sa femme et sa fille ne sont pas restées dans la maison, Ugolin prend la suite, la source jaillit et l'espièglerie et la soif de l'argent font le reste. Second volet à suivre où la célèbre vérité va être enfin révélée.