Dernière année de l'école élémentaire pour Zhou-Zhou et seuls les meilleurs élèves pourront aller dans les collèges qui mènent aux grandes études. Nouvelle pression scolaire, Zhou-Zhou va faire face à la concurrence. Nouvelle rencontre aussi : Xiao Zhi Li, un enfant différent des autres, qui ne rêve que de dessin et de chaleur humaine. Un garçon qui va lui faire voir la vie sous un autre jour. Lui aussi vit dans son monde imaginaire. Peut-être est-ce cela qui fait tenir les enfants dans ce monde de l'affrontement à l'école ?
Une nouvelle histoire qui est également un prétexte pour découvrir un nouvel aspect de l'enseignement chinois, la place des mathématiques au sein d'un club, et surtout l'importance de la compétition. Collège municipal ou collège affilié à l'Université normale ? Le second est le meilleur, il n'est pas fait pour les attardés, dixit une professeur qui a également l'outrance de dire que les garçons sont bien plus intelligents ! Une pression de plus qui traduit la mentalité arriérée du monde scolaire chinois.
Le scénario de Chang'an enchaîne les séquences avec facilité et la narration est toujours pleinement fluide. Les couleurs pastels et chaudes de Zhao donnent continuellement une douceur à l'atmosphère et la rondeur des personnages les rend encore une fois très attachants.
Ce dernier tome nous rappelle que Zhou-Zhou a bien changé et ne se laisse plus faire. Elle a son caractère bien trempé, ne se démonte pas même si au fond d'elle-même elle se questionne toujours autant. Le beau Yang Lin a changé, et la violence est présente : laisser éclater sa rancœur laisse parfois des traces. Où est le garçon amusant des débuts ? Pourquoi se laisse-t-il emporter pour défendre Zhou-Zhou ?
Le monde de Zhou Zhou m'a offert de réels bons moments de lecture. Je me suis attachée à cette petite fille qui n'a rien choisi, qui se bat malgré ceux qui l'entourent, et qui ne lâche rien. J'ai sincèrement aimé tout le côté imaginaire et sa façon de rêver, j'ai apprécié son recul malgré son âge. La vie ne la gâte pas mais je ne m'en fais pas pour Zhou-Zhou devant les portes de l'adolescence.