Ca y est : apparemment, le George Sand a eu raison de l'UMO, dans le désert algérien. Cela a eu lieu il y a quelques années, et cela fait encore la une aujourd'hui, alors que le Président français, François Fillon, milite pour postponer la fin de son mandat. Et il y a une explication à cela : la centrale de Tricastin, dans la Drôme, a littéralement libéré ses tonnes de matières radioactives, à cause des tempêtes de sable et des intempéries venant d'Algérie, au moment de l'affrontement entre le George Sand et l'UMO...
Mais les choses sont sur le point de prendre un tournant parfaitement inattendu, et les enfants de l'UMO, qui portent le même symbole que lui, ne sont pas étrangers à cela : il se trouve que les signes sont là, et que cela devient bien vite une réalité : l'UMO reprend vie, et ce sur le territoire français. Est-ce-que ce sont les retombées de l'accident de la centrale de Tricastin qui provoquent cela ? Ou est-ce-que c'est la présence de Françoise et Adélie, qui se cachent depuis tout ce temps ? Les réponses ne vont pas tarder à tomber...
Et puis, il y a Le Goff, ou Dieu-le-Père, ce malfrat de bas étage, que connaît bien Tayeb. Le personnage est toujours aussi imprévisible, mais il a réussi à faire son chemin jusqu'aux plus hauts sommets de l'état. Le Goff retient en otage le père de Tayeb. Lui-même. Et ce dernier ne sait rien des révélations que son père a faites à Le Goff... Des révélations qui pourraient remettre bien des choses en cause, dans le passé comme à l'avenir...
Ce troisième et dernier tome de la série Le dernier Atlas tente d'apporter des réponses à toutes les interrogations qui sont nées dans les deux tomes précédents. Et il y parvient complètement, à condition pour le lecteur de s'accrocher, et véritablement ! Le scénario de Fabien Vehlmann et de Gwen De Bonneval tient toujours autant la route, avec des personnages truculents et terriblement attachants, et il est encore une fois bien compliqué de lâcher ce tome avant son terme.
Les dessins d'Hervé Tanquerelle, mis en couleurs par Laurence Croix, sont encore une fois de toute beauté, avec des expressions parfaitement mises en avant, et des dessins épurés qui permettent une lisibilité optimale, tout simplement indispensable dans une série aux rouages multiples. Le dernier Atlas est une série qui réclame toute l'attention du lecteur, et ce depuis le premier tome, et cela se révèle encore plus vrai avec ce tome : les relations entre les personnages sont toujours aussi importantes, et il faut savoir démêler le vrai du faux pour pouvoir s'en sortir.
Bien entendu, les relectures seront nécessaires, augmentant considérablement la durée de vie de cette série. Il faut également noter que les auteurs parviennent à inscrire leur série dans une actualité véritablement actualisée, entre les remous laissés par la Guerre d'Algérie, l'écologie, ou encore le grand banditisme : bien des thèmes trouvent un écho dans cette série.
Les auteurs ont réussi à produire là une série incroyablement actuelle, en piochant dans l'Histoire française contemporaine, tout en mêlant le récit d'une bonne dose de fantastique et de science-fiction : à faire découvrir au plus grand nombre !
