Les Chroniques de l'Imaginaire

Renaissance (Kath - 1) - Valla, Kristoff

En faisant des fouilles en Sibérie, des chercheurs font une découverte étonnante : une femme magnifique, nue, congelée au fonds d'un puits. Libérée de son étau de glace, la belle se réveille et fait un carnage. Qui est-elle ? Qu'est-elle ?

Si Kath ne se souvient de rien, elle peut cependant compter sur son fidèle vassal, Anthon Soldek, qui se porte auprès d'elle pour l'assister. Elle est une vampire, la reine des vampires. Au gré des bribes de souvenirs qui lui reviennent peu à peu, Kath découvre l'apogée de sa race sous le règne de son père Kayne, la rébellion fomentée avec ses frères et sa prise de pouvoir, la naissance des "secondes générations", des humains transformés en vampires au cours d'un rituel magique mais aux capacités amoindries par rapport aux premiers-nés.

Pendant la longue disparition de Kath, les secondes générations ont pris le pouvoir sur les vampires, mais seule la crainte de voir leur existence révélée au grand jour empêche les multiples dirigeants de se déchirer dans une nouvelle guerre civile. Il en est un pourtant dont l'ambition semble démesurée : Peter Donovan, Archonte de New-York. Le réveil de Kath le contrarie au plus haut point...

Renaissance étant le premier tome d'une série, il ne faut pas s'attendre à avoir toutes les réponses tout de suite. L'histoire des vampires, et de Kath en particulier, nous est révélée peu à peu, notamment au gré des souvenirs qui s'intercalent dans le récit présent. Cependant, la Primarque a perdu des pans complets de sa mémoire, et la quête dans laquelle elle s'était engagée avant d'être écartée restera pour le moment nébuleuse.

Incapable de retrouver son propre passé, la vampire se lance pourtant à coprs perdu dans l'action. Elle a dormi des décennies, mais reste une combattante extraordinaire. Et c'est tant mieux, car ses ennemis ne sont pas des tendres non plus et n'hésiteront pas à user des grans moyens pour tenter de l'éliminer. Le récit avance à bon rythme, alternant action violente et rebondissements plus anodins. On y suit Kath, mais aussi son - loyal ?? - serviteur Anthon, ou encore Jess Andrews, un humain malchanceux qui se retrouve embringué dans cette histoire sans trop l'avoir voulu mais qui est trop curieux pour en sortir...

Le rythme est bon, le style agréable. Je n'ai pourtant pas accroché autant que je l'aurais pu, probablement par manque d'empathie pour les personnages qui me sont restés assez étrangers, malheureusement. J'ai cependant passé un bon moment et compte bien lire la suite.

A noter qu'après l'épilogue, on trouve des annexes bienvenues sur les personnages et l'histoire des vampires, mais également en vrac des scènes du passé des personnages. C'est intéressant, mais on se demande bien pourquoi ces passages n'ont pas trouvé place dans le roman proprement dit, d'autant qu'ils arrivent en fin d'ouvrage comme un cheveu sur la soupe.