Yawara Inokuma est en plein milieu du tournoi qui lui donnera le titre de championne du Japon... Pour son grand-père, Jigorô Inokuma, la victoire de sa petite fille ne fait absolument aucun doute, et c'est ailleurs que se joue l'enjeu de la journée : le vieux Inokuma est aux côtés du président du Comité d'Organisation des Jeux Olympiques de Séoul. Et il est primordial que Jigorô Inokuma, avec l'aide de Kazamatsuri, parvienne à convaincre le personnage de remettre l'épreuve de judo toutes catégories à l'ordre du jour des J.O. de Séoul...
En attendant, c'est Sayaka Honami qui est en train de combattre. La rivale de Yawara, pour les moins de 48 kilos, est en bien mauvaise posture, malgré toute son assurance : elle vient de se tordre la cheville... Et si elle essaie de cacher sa blessure et sa souffrance, seule Yawara a bien remarqué le problème...
Et faute d'adversaire, c'est bien Yawara qui va décrocher le titre, poussant même le président des J.O. aux larmes, devant les prouesses réalisées sur des adversaires bien plus lourdes qu'elle... Il semble que Jigurô Inokuma est maintenant certain que Yawara pourra défendre les couleurs japonaises aux J.O. de Séoul, dans une épreuve de judo féminin en toutes catégories de poids... De quoi encore alimenter la rivalité nourrie par Sayaka Honami à l'encontre de la jeune Yawara Inokuma...
A présent, la jeune Yawara revient à ses cours, avec Fujiko, une amie qu'elle vient de rencontrer, et qui va suivre avec beaucoup d'émotion les combats de Yawara. L'heure n'est pas au judo, même si, partout dans le monde, les meilleures judokas s'entraînent dans le but de revenir avec l'or olympique. Parmi elles, il y a justement Jody Rockwell, qui va faire la surprise d'une visite à Yawara...
Autant être clair : ce sixième tome de Yawara! est toujours aussi jouissif et agréable à suivre. Les personnages de Naoki Urasawa sont toujours aussi attachants, avec des caractères bien propres à chacun d'entre eux. L'humour est omniprésent, maintenant qu'on connaît bien les personnages, et il est vraiment agréable de suivre des dialogues ciselés, auprès de notre jeune judoka préférée.
Les dessins de Naoki Urasawa (qui fera par la suite des séries comme Monster, 20th Century Boys, ou le plus récent Asadora!) sont toujours d'une grande finesse, avec cette patte graphique que l'on reconnaît immédiatement, et qui fait le sel de tout grand mangaka qui se respecte. Les éditions Kana ont eu le nez creux de rééditer cette histoire dans sa très jolie collection Big Kana, et il me tarde déjà de découvrir le septième tome, tant le suspense est intenable entre chacun des tomes de cette série.