Démétrius a décidé de partir à Athènes pour se perfectionner à la fois dans l’art de la peinture sur céramique, mais aussi dans la course à pied. La mort de son ami marathonien l’a bouleversé, et il est bien décidé à devenir un meilleur homme.
Après une rencontre avec Platon, Démétrios se pose des questions. Doit-il vraiment dessiner ce qui peut être vendu au lieu de ne faire que ce qu’il aime ? Alors qu’un orage s’abat sur Athènes, il se réfugie dans une jarre abandonnée et, comme dans les autres opus, la jarre est frappée par la foudre. Mais au lieu de se retrouver en 1964, c’est en 2020 qu’il est projeté.
Il apprend que maître Iwaja est décédé vingt ans plus tôt quand il fait la connaissance de son petit fils Toshirô ainsi que de la mère de celui-ci qui lui fait découvrir le Tokyo d’aujourd’hui. La visite de Démétrios est rapide, et quand il revient à Athènes, il se sent obligé de dessiner ce qu’il a vu, et il le fait, sans le savoir au début, sur le mur de Platon.
Un peu plus tard, c’est Tezuka qui dessine sur le même mur. Le mangaka ne s’explique pas comment il est arrivé là, mais emporté par l’inspiration, il s’est aussi mis à dessiner quand les idées sont venues. Il a ensuite une longue conversation avec Platon qui se demande qui est cet étranger, et qui croit, lui aussi, rêver cette rencontre, jusqu’au lendemain où il découvre que les dessins nocturnes de Tezuka sont toujours là.
Platon demande alors à Démétrios de dessiner sur des vases sur le thème du « soin de l’âme » dont il a longuement discuté avec Tezuka, et qui lui tient très à cœur.
Ce tome trois d’Olympia Kyklos tourne beaucoup plus autour de la philosophie que de la peinture, même si Démétrios se retrouve encore une fois à chercher à faire ses preuves. On voit à nouveau que le jeune homme n’est pas assez mûr pour comprendre toutes les implications et les choix qu’il doit faire dans son art. Ce sont les échanges qu’il a avec Platon et les relations qui se nouent qui l’aide un peu à grandir et à se poser les bonnes questions.
J’aime beaucoup le personnage de Platon qui lui aussi grandit au contact de Démétrios, et les scènes de pancrace sont très bien rendues. Cette fois-ci, l’autrice utilise moins la facilité du coup de tonnerre opportun, et elle nous étonne en faisant surgir Tezuka à Athènes.
Une chose que l’autrice ne pouvait pas imaginer au sujet des jeux olympiques de 2020, c’est qu’ils auraient lieu dans des conditions toutes particulières qu’elle n’a pas pu anticiper dans son récit. Ce qui n’enlève absolument rien au propos, les marques et les multinationales se servant malgré tout des jeux olympiques pour montrer leur puissance.
J’attends donc le tome quatre pour savoir comment Démétrios va continuer de grandir, et surtout si il va participer à des épreuves sportives.