Ce vaisseau occupé par humains et ressemblants a la particularité d'abriter des objets pris lors de l'exploration de La Nouvelle-Découverte, une planète visitée récemment. Ces artefacts ne sont pas neutres, en ce que les différents membres de l'équipage les voient, et interagissent avec eux, de façon différente. Il se passe quelque chose sur ce vaisseau. La compagnie interstellaire qui le possède envoie une commission d'enquête chargée d'interviewer les membres de l'équipage.
Ce court roman est original de par son écriture : si les courts chapitres représentant les différentes interviews ne sont pas une nouveauté en soi, l'aspect allusif qui construit une mosaïque de sens est particulièrement réussi. Par ailleurs, l'autrice s'attache à montrer combien tous les sens peuvent être sollicités par des artefacts fondamentalement étrangers.
En revanche, j'avoue être restée totalement en-dehors de l'aspect "politique" de l'oeuvre, et ne pas bien comprendre ce qui en fait une dystopie... à part bien sûr le fait que les occupants du vaisseau sont autant la propriété de la compagnie que la ferraille qui les entoure, mais il s'agit là d'un trope assez courant en science-fiction, et qui ne m'a pas paru au premier plan ici.
En somme, un roman différent, écrit par une jeune autrice à qui je donnerai volontiers une autre chance, d'autant que peu de romans danois sont traduits en français, au moins dans les littératures de l'imaginaire.
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