Les Chroniques de l'Imaginaire

Amator l'imposteur - Louvain, Constantin

Après plusieurs années d'études, Amator a raté lamentablement son examen final de magie et ne peut donc obtenir son diplôme. Tant pis ! Accompagné de son familier le dragonnet Fafnir, il se lance sur les routes en proposant malgré tout ses services de mage. Ce n'est que le début d'un long voyage dangereux qui va le mener bien plus loin qu'il n'aurait pu l'imaginer.

Amator l'imposteur commence comme un livre de fantasy classique : un mage parcourt un monde peuplé de nains et d'elfes en utilisant sa magie pour vivre maintes aventures. Malgré le titre du roman et sa nullité apparente dans le premier aperçu que l'on en a, le jeune homme n'est pas un imposteur total : il est un magicien modeste, mais quand même suffisamment compétent pour réaliser les sorts de base. Surtout, il est motivé et persévérant, ne perdant jamais une occasion d'apprendre, faisant des efforts constants pour s'améliorer en révisant son codex.

Les premiers chapitres ont un côté feuilleton : ils peuvent se lire plus ou moins indépendamment car ils proposent une aventure complète et présentent à nouveau le personnage principal et sa situation à chaque fois. Les péripéties ne sont pas très sophistiquées et le récit se perd parfois un peu dans les détails inutiles (on en a vite marre de savoir ce que mange Amator à chaque repas), mais c'est plutôt plaisant. J'ai juste regretté le rôle vraiment mineur occupé par Fafnir, qui aurait pu se révéler bien plus amusant et utile comme animal de compagnie.

Au bout d'un moment, les épisodes distincts cèdent la place à une histoire suivie qui occupe tous les derniers chapitres, qui avive l'intérêt. L'intrigue devient plus étoffée et tourne à la science-fiction, avec une surprise bienvenue.
Par contre, la relecture a du être un peu plus rapide sur cette partie là, car elle présente régulièrement de petites fautes d'inattention (comme des lettres inversées dans un mot). Il faut cependant noter que je n'ai pas lu la version corrigée finale, faute de pouvoir l'obtenir de l'éditeur, donc probablement est-ce mieux dans la version publiée.

Autre petite remarque, sur le style : j'apprécie les efforts de langage pour utiliser un registre soutenu, mais faire dialoguer les personnages en utilisant régulièrement le passé simple, cela ne fait pas naturel du tout.

Au final, j'ai plutôt passé un bon moment de lecture légère avec ce roman, certes améliorable mais déjà fort agréable.