Pilly fuit les chasseurs de sorcières en compagnie d’Oak, la créature magique que Toura a réveillée pour la protéger. Au détour d’une montagne, ils rencontrent Laminala, une sorcière errante un peu plus âgée que Pilly. Celle-ci se rend bien vite compte que Pilly n’a pas du tout l’endurance et la force dont elle aurait besoin pour voyager, et Laminala lui enseigne quelques trucs pour survivre dans le monde extérieur. Elle l’entraîne par exemple à grimper sur les montagnes de la manière la plus sûre qui soit, mais Pilly a un peu de mal à suivre son entraînement.
En effet, la jeune fille n’a jamais été habituée à faire de l’exercice, et l’entraînement se révèle compliqué pour elle. Mais elle veut réussir, et même si Oak la presse pour partir à la recherche de l’Eden, Pilly décide de profiter de tout ce que pourra lui enseigner Laminala. La jeune femme lui apprend même à chasser et à préparer de la viande séchée à partir de croque-pierres. Au début, Pilly n’est pas du tout convaincue et refuse d’en manger.
Ce tome nous permet de découvrir le côté opiniâtre de Pilly, et son envie d’être plus forte pour être sûre d’atteindre ses objectifs. Mais la jeune fille ne perd jamais son côté gentil, et veut toujours aider ceux qu’elle rencontre. Et elle apprécie toujours de faire la connaissance d’autres sorcières, car elle se sent moins seule, même si ces sorcières-là ne croient pas en l’existence de l’Eden.
Sa relation avec Oak s’approfondit quand elle découvre que Toura l’a appelé pour qu’il s’occupe d’elle et la protège. Elle prend conscience du sacrifice de la vieille femme qui savait qu’elle ne retournerait sans doute jamais dans le monde, mais qui lui a offert la possibilité de voyager en étant protégée. Ce qui est un luxe dans ce monde aride et hostile.
C’est toujours un plaisir du point de vue visuel de lire cette série. Le trait est toujours soigné et on s’attarde avec plaisir pour admirer les doubles pages qui montrent des paysages.