Tachibana explique au jeune Manpachi comment les métamorphes viennent au monde : ils sont la réincarnation collective d'un groupe d'animaux d'une même espèce ressentant la même émotion forte. Ainsi, la petite chatte Milk est née de l'amour des félins dont Hagiri s'est occupé. Si c'est un sentiment négatif qui a donné le jour au métamorphe, celui-ci garde une part d'ombre, même s'il est rare qu'un métamorphe se souvienne de ses vies antérieures. C'est pourquoi Senzo est si sombre, par exemple.
Senzo ne se souvient pas de ce qui lui a donné naissance, mais a également oublié des pans de son propre passé. Au fil des jours, il se souvient peu à peu d'un petit garçon nommé Manpachi, qui s'était rapproché de lui...
Pendant ce temps, un événement inquiétant se produit autour du "rocher maléfique" : celui-ci est instable et émet des émanations néfastes... Est-ce lié au réveil de Senzo ?
L'intrigue prend de l'ampleur dans ce quatrième tome de Le renard et le petit tanuki. On en apprend davantage sur le passé des différents personnages principaux (et pas seulement le renard noir). Mais de nouveaux acteurs font également leur apparition : le raton-laveur furieux rencontré dans le tome précédent, les comparses du blaireau Momoji, la famille de Koyuki... Le récit est moins léger qu'il n'a été, et même si on a toujours plaisir à voir les relations des personnages évoluer, le cadre est ici nettement plus sérieux. Au point d'ailleurs que je me suis interrogée une fois ou deux sur la destination tout public de l'ouvrage (la collection Kizuna étant dédiée tout public, pour être partagée en famille), car c'est peut-être un poil sombre pour les plus petits lecteurs. A réserver peut-être aux lecteurs à partir de dix/douze ans.
Cela étant, moi adulte, je me suis régalée. Les métamorphes ont tous une profondeur insoupçonnée et c'est un plaisir de les voir au contact les uns des autres. Bien sûr, les dessins sont toujours aussi chouettes et on ne se lasse pas d'admirer les différents animaux, notamment le petit tanuki et ici son nouveau camarade raton-laveur. Vivement la suite.
