Les Chroniques de l'Imaginaire

Le Secret de l'Elfe (Les Artilleuses - 3) - Pevel, Pierre & Willem, Etienne

Nous sommes toujours en 1911, et le vol de la Sigillaire par les Artilleuses continue à jouer des tours à notre trio de voleuses... Pour l'heure, il s'agit de libérer Lady Remington, l'Anglaise de la bande, qui est sur le point d'être exécutée dans le Hait-Koenigsbourg, sous les ordres du redoutable colonel Eckermann... Mais heureusement, les choses vont tourner en faveur de nos trois voleuses, grâce notamment à celui qu'elles appellent l'ami Jules, de l'Armée française...

Alors, si les trois voleuses ont bien mérité un peu de repos, à la maison de Hugo Barillet, cela ne va pas durer très longtemps... L'ami Jules, justement, arrive en grandes pompes pour s'entretenir avec les Artilleuses. La Sigillaire qui lui a été remise n'est qu'un faux, et il pense que les Artilleuses le savaient. Il ignore que son intervention sauve Lady Remington, une nouvelle fois in-extremis, d'un sniper au service de l'Outremonde...

La pagaille qui s'en suivra permettra encore une fois aux Artilleuses de se sauver d'un bien mauvais pas, avant d'aller de nouveau à l'action pour comprendre... Et c'est bien là tout le mal qu'on souhaite à ces trois héroïnes, tant l'action ici est omniprésente, et l'attachement aux personnages tout simplement inexistant...

On le craignait avec ce manque latent d'originalité dans les deux premiers tomes, mais là on en a la confirmation avec ce dernier tome du triptyque... Les groupes de personnages sont bien trop nombreux et bien trop vite présentés pour qu'on puisse leur accorder un quelconque intérêt. Malheureusement, la mayonnaise aura bien du mal à prendre, et ce malgré la qualité certaine des dessins d'Etienne Willem.

Les Artilleuses est une série qu'il vaudra mieux découvrir avec les romans de Pierre Pevel : on y aura bien plus de temps pour se familiariser avec les personnages, et de s'y attacher. Un élément important, qui a été trop vite écarté dans ce triptyque. Dommage...