Charlie Harris est responsable des archives à l’université de la ville d’Athena, dans le Mississipi. Il est surtout connu par la communauté grâce à son chat, Diesel, un Maine Coon qui le suit absolument partout et qui est un chat très sociable, avide de câlins en tout genre, et très bavard.
Quand Godfrey Priest, un auteur à succès, revient à Athena et propose à Charlie de léguer à l’université tous ses écrits, le bibliothécaire est ravi. Même s’il n’apprécie pas plus que ça l’auteur et ses écrits, avoir la documentation originale d’un écrivain est un atout non négligeable pour une université, et Charlie accepte.
Mais quand l’écrivain est retrouvé mort dans son hôtel alors qu’il devait participer à une soirée de gala donnée en son honneur, Charlie décide d’enquêter de son côté, car il est persuadé que le meurtrier faisait partie du passé de Godfrey.
Alors si vous vous attendiez à ce que ce soit le chat qui résolve les mystères de l’histoire, vous allez être déçu. Même si Diesel est omniprésent, il n’est que le compagnon à quatre pattes de Charlie, un quinquagénaire en pleine forme. Mais il se révèle très sympathique, ronronnant à tout va, cherchant les câlins et les gratouilles, et servant, à l’occasion, de support émotionnel quand les choses ne vont pas bien.
Succès mortel est un policier de bonne facture, avec sa dose de rebondissements et de révélations, mais ce n’est pas un policier où l’histoire et le rythme sont très vifs. On est plus dans un roman où l’auteur (parce que c’est une homme, qui écrit sous un pseudonyme féminin) prend le temps de faire vivre le quotidien de Charlie et de son chat. Il y a donc des scènes de petits déjeuners, de déjeuners, de dîners, le passage de la femme de ménage, et les inévitables déplacements à travers la ville, entre deux scènes d’enquête. Cela donne un côté « confortable » à la lecture, qui incite à prendre son temps plutôt qu’à dévorer l’ensemble d’une traite.
Pas d’hémoglobine dans ce roman, qui est, à mon avis, accessible pour tout le monde à partir de quinze ou seize ans. L’écriture et les descriptions sont soignées, et les révélations arrivent avec un assez bon timing, ce qui nous évite de nous ennuyer entre deux scènes de repas.
On sent que l’auteur a réellement un ou plusieurs chats à la maison, la description des comportements de Diesel est un régal pour les amateurs de chats. Ce premier tome donne envie de découvrir les autres histoires qui mettent en scène le duo Charlie/Diesel.
J’aime beaucoup le choix de la couverture, avec une silhouette de chat noir sur fond d’étagères remplies de livres !
