L'historien Aelred de Hilseim poursuit son récit de la dramatique vie de Tristan de Halsbourg.
Le chevalier a été blessé par les pisteurs du baron Kurtz et il se cache au plus profond de la forêt, dans la chaumière d'une dame ayant des connaissances hors du commun en matière de guérison. Mais les chiens se rapprochent. Ils sentent leur proie et sa peur. Le blessé et sa guérisseuse doivent quitter le refuge pour s'enfoncer encore plus loin dans les ténèbres tandis que la fièvre gagne petit à petit l'esprit du chevalier errant.
Ce deuxième tome de Légende est visuellement très au point. Swolfs est un dessinateur extrêmement doué et j'apprécie grandement son style. Ce dernier est, en outre, franchement bien soutenu par les thèmes de la colorisation, évolutifs selon les étapes du scénario.
Je suis, cependant, un peu plus circonspect quant à l'histoire de cet épisode. Ou plutôt quant aux histoires. Il y a le récit principal à l'époque du chevalier adulte et plusieurs sous-intrigues relatives au passé et au temps présent du héros principal et des autres personnages (l'enfance du chevalier, l'exercice du pouvoir du duc, les manigances de la duchesse...) qui développent, par la même occasion, de nouveaux protagonistes. Dans un album de quarante-huit pages, ce découpage est complexe - parfois confus - à suivre et casse trop la fluidité du récit principal. Gardons toutefois à l'esprit que la série est loin de son terme avec Les forêts profondes. Quatre autres tomes scénarisés par Swolfs suivent celui-ci. Les graines déposées dans les forêts pourraient germer de belle façon.
Bref, cet opus deux de Légende poursuit l'introduction en y développant d'autres pans de son univers et de ses acteurs. Le récit des Forêts profondes est haché et difficile à suivre et forcera sa relecture avant de passer à La grande battue. Les forêts profondes pourrait être vu comme la finalisation du squelette de Légende si le récit démarre bel et bien dans le tome suivant. A confirmer.
