Les Chroniques de l'Imaginaire

Ceux qu'il nous faut retrouver - He, Joan

Celia est échouée sur une île et tente de construire un radeau pour retourner dans la cité, retrouver sa sœur. Elle ne se souvient pas de grand chose de sa vie d'avant, hormis qu'elle a une sœur. Kay, la cadette de Celia, vit dans une éco-cité où tout est virtuel, analysé, étudié par les Intrafaces. Ses parents sont ceux qui ont conçu les éco-cités, créées pour sauver l’humanité des calamités qui détruisent la planète.
De son côté, Kay enquête sur la disparition de sa sœur et découvre qu'elle était atteinte d'une maladie incurable. Cela explique peut-être pourquoi elle a décidé d’enlever son implant et de se noyer dans l'océan, espace si dangereux ? Mais un jour l'implant de Celia donne signe de vie. Mieux : encore on retrouve le bateau sur lequel elle était partie.

C'est un monde hyper technologique, hyper axé sur l'écologie mais aussi sur la culpabilité des gens et de leurs ancêtres qui ont laissé, ou pas, la situation s'aggraver. En effet, selon ce qu'ont fait ou pas fait leurs ascendants, les gens ont un rang numérique plus ou moins élevé qui leur octroie ou leur interdit des droits, des priorités, etc.

L'action est longue à se mettre en place : au bout de deux cents pages, Celia est toujours sur son île. Certes, elle a désormais un compagnon, un jeune naufragé, et une relation de séduction va se mettre en place, mais les chapitres sur Celia sont parfois un peu ennuyeux.
De son côté, Kay a rencontré Actinium, un jeune homme qui était le petit ami de Celia avant qu'elle ne disparaisse et qui va aider Kay dans son enquête.
Les chapitres s'alternent entre Celia sur son île avec son nouveau compagnon, mais sans aucune autre technologie qu'un petit robot ménager du joli nom de Nou-2, et Kay dans une cité ultra informatisée ou absolument rien ne peut rester secret.

Enfin, au bout de trois cents pages, tout bascule et le roman commence à devenir intéressant. Rebondissement inattendu dans l’histoire lorsqu’on découvre la véritable histoire de Celia, et surtout que l'avenir des Terriens est assombri par une menace. L'échéance est très courte. Il va falloir trouver une solution et c'est Kay, aidée par Actinium, qui va peut-être être la clé de notre survie.

Un roman qui au final est tout de même assez compliqué et alambiqué, difficile à résumer. Certaines situations sont invraisemblables, incohérentes. Pour ma part, il mériterait d'être allégé de plusieurs dizaines de pages.

Mais on peut apprécier la vision futuriste, et écologique de ce monde, c'est assez bien pensé.

La seconde moitié du roman est prometteuse d'une suite pleine de rebondissements et de surprises.