Gwenaël s’est échappé du Duché d’Harmonie. Sans attache, il décide de se rendre à Det, la dangereuse ville natale de Calie. Le jeune homme décide de rejoindre une bande organisée, les Tigers. Les missions qui lui sont confiées sont périlleuses mais il peut par chance compter sur son don : il est capable de s’infiltrer dans l’esprit d’autres humains et de contrôler momentanément leurs pensées. Ce don va lui être d’autant plus précieux que les Terres Sauvages sont la proie de grands bouleversements.
Au Duché d’Harmonie, Calie observe des mouvements de troupes parties conquérir les cités ravagées des Terres Sauvages. Elle qui s’est jurée de tout faire pour survivre va être amenée à opérer des choix complexes.
Ce second tome des Chroniques d’Harmonie reprend presque là où le premier nous avait laissé. Il n’est donc pas difficile de se remettre dans le bain. Si le mystère entourant le Duché d’Harmonie s’est dissipé, il reste bien des secrets entourant la séparation du monde en zones protégées et en zones sauvages. Les enjeux sont aussi plus globaux que dans le premier tome. Gwenaël et Calie ne luttent plus seulement pour leurs propres survies mais se trouvent impliqués dans les grands événements de leur temps.
La narration alterne encore une fois entre ces deux personnages et on prend plaisir à suivre les aventures de l’un comme de l’autre. Le rythme du récit est maîtrisé, en alternant les moments d’introspection des personnages et les moments d’action, rondement menés, plein de fougue et de violence.
Les personnages secondaires sont bien campés, de ceux qui possèdent leur propre arc narratif à ceux plus en arrière-plan, qui ne font que passer dans le récit sans être nécessairement nommés mais qui servent la profondeur narrative du récit. Les environnements sont d’ailleurs eux aussi bien travaillés. Sans avalanche de description, Patrice Lecina parvient efficacement à rendre l’atmosphère de certains des lieux traversés par les protagonistes.
Pour résumer, Résistance est un très bon roman Young Adult, mêlant des accents fantasy et post-apocalyptique et parvenant à captiver le lecteur jusqu’à la dernière page. Ceci montre une nouvelle fois que l’autoédition peut donner naissance à des ouvrages tout aussi plaisants que ceux sortis par les maisons d’édition traditionnelle.