Les bateaux des croisés arrivent sur la ville de Tyr, et ils ont la satisfaction de voir qu'elle est encore sous leur contrôle. Mais l'émir d'Egypte ne fait qu'épargner la ville pour la prendre intacte... C'est ce que les occupants déduisent, après avoir vu trois dragons anéantir toute la flotte croisée... Il reste encore un espoir, de plus en plus mince, qui va consister à pouvoir récupérer un oeuf de dragon...
C'est pour cette délicate mission qu'on retrouve, à Damas, la sorcière Draga et la dragonnière Umas. Les deux jolies femmes ont pu se fondre dans le harem du sultan, mais les plans prévus ne vont pas pouvoir se dérouler, après qu'Umas a éliminé sauvagement un garde un peu trop zélé... A présent, les deux femmes rejoignent Amaury le condottière, et ses quelques hommes de la Compagnie Blanche.
L'idée est maintenant de libérer des prisonniers, des mercenaires pour la plupart. Il va ensuite falloir trouver l'endroit humide où l'oeuf de dragon est censé être conservé. Un endroit que la Fouine, un des prisonniers fraîchement libéré, connaît... L'oeuf sera vite entre les mains de Draga et Umas, mais il va maintenant falloir quitter la ville, avant que ce dernier n'éclose. Pas simple, lorsque toute la ville est à vos trousses...
C'est déjà au quatrième tome de cette série, Le dernier Dragon, que nous avons à faire. Si le premier tome avait été assez difficile à suivre, la faute à une erreur de noms entre deux personnages principaux, il faut reconnaître que le souci n'est nullement présent ici. Pour autant, l'intrigue principale n'avance pas énormément, puisqu'il s'agit principalement de suivre le vol de cet oeuf immense, et de le sortir de la ville de Damas, la capitale de la Syrie.
Dès lors qu'il s'agit de fantasy et de dragons, il est important d'avoir un dessinateur qui sache dessiner ces créatures. C'est clairement le cas, avec Lajos Farkas, un dessinateur qui réside en Hongrie, et que cette série permet de découvrir depuis le troisième tome, après Léo Pilipovic. Les dessins sont très convaincants, même s'ils restent très communs, sans patte graphique particulière qui permettrait de reconnaître le trait entre mille...
Le récit de Jean-Pierre Pécau est lui aussi somme toute assez maîtrisé, souffrant dans ce tome d'un défaut d'originalité flagrant, qu'on espérerait voir gommé dans la suite de la série.
Le dernier Dragon est une série de fantasy intéressante, qui tente de mêler des croisades historiques avec plus ou moins de réussite. On ne retiendra que le côté fantasy, avec des dragons convaincants et des personnages agréables, à défaut d'être originaux. Un quatrième tome plutôt efficace en tout cas, aux dessins maîtrisés, qui donnera envie de découvrir la suite.
