Capucine a intégré l'école de danse de l'Opéra de Paris, comme elle en rêvait. Mais elle s'était toujours imaginé y aller avec sa soeur, et à onze ans elle est bien jeune pour vivre en internat bien qu'elle s'y fasse de nouvelles amies. D'autant qu'elle y a aussi des rivales bien décidées à éliminer la concurrence par tous les moyens, y compris les plus vils. Bref, Capucine doute de sa vocation et ne se rend à l'école qu'à contrecoeur. Ses parents ne s'y laissent pas prendre et l'encouragent à persévérer malgré les difficultés.
De son côté, son aînée Emma a totalement abandonné la danse classique, réalisant que ce style de danse ne lui convient pas. Elle qui aime danser librement découvre le hip-hop, qui la séduit. Ou est-ce le fait que son ami d'enfance Jake pratique qui la séduit ? Elle ne sait pas trop. Ni elle ni Jake ne savent où ils en sont, ils sont intéressés l'un par l'autre mais ne veulent pas détruire leur relation fusionnelle de toujours, et leurs errements les rapprochent et les éloignent tour à tour.
Dans la continuité du premier tome, cette BD aborde les choix d'avenir, les épreuves à surmonter pour suivre sa voie, les premiers émois amoureux... Les réflexions sont justes et parleront à tous les lecteurs, qu'ils s'intéressent ou non à la danse. C'est prenant et on tourne les pages sans y penser, d'autant qu'on apprécie de découvrir les dessins de danse au fil des pages.
Et pourtant, les dessins, c'est là où le bât blesse encore une fois dans cet album. Les personnages se ressemblent beaucoup trop et on passe son temps à se demander qui est représenté, voire si c'est ou non quelqu'un que l'on est supposé identifier. Les images volontairement floutées n'arrangent pas les choses et rendent la lecture laborieuse. Il faut faire un effort constant pour suivre ce qui se passe, c'est vraiment dommage. Les décors minimalistes nous laissent également sur notre faim.
Cela ne m'empêchera pas de lire la suite si je peux, d'autant que ma fille de dix ans en a très envie également.