Un virus a infecté la viande et ceux qui en mangent meurent, puis ressuscitent, mais sous forme de zombies. Certains, de niveau 3, sont de vrais zombies incontrôlables, qui n'ont plus une seule part d'humanité. Il faut hélas les éliminer. Ceux de niveau 1 peuvent résister à leur envie de manger de la chair humaine et peuvent cohabiter avec les autres, c'est-à-dire les végétariens. Ceux de niveau 2 sont entre les deux, ils sont donc enfermés et surveillés, en attendant qu'on trouve un remède, un vaccin, un traitement. Le deux tiers de la population mondiale ont disparu à cause du virus. Les survivants tentent de cohabiter.
Erin était végétarienne. Mais lors d'un mariage, pour faire plaisir aux mariés, elle a mangé l'assiette de charcuterie servie en entrée. Elle s'est réveillée zombie de niveau 1. Par un concours de circonstances, elle rencontre Kyan, un végétarien. Ils tombent amoureux l'un de l'autre. Évidemment, la situation n'est pas facile pour Erin, car il faut résister à l'envie de le "bouffer", au sens littéral du terme !
La situation en France s'aggrave. Les végétariens ne veulent plus de zombies, même de niveau 1, dans leurs rues, dans leurs entreprises. La haine contre ceux qui sont différents va aller en s'intensifiant et des commandos sont menés. Cela devient dangereux pour Erin de continuer à vivre à Paris. Elle doit partir. Elle se retrouve alors embarquée dans une expédition étrange avec deux autres zombies de niveau 1, avec Kyan qui n'a pas voulu la laisser seule et avec Scarlett, la mémé de Kyan, végétarienne également.
C'est un très chouette roman, très agréable à lire, bien écrit, plein d'originalité (j'ai adoré le chewing-gum à la moelle pour les zombies, le zupermarché qui fournit viande crue, jus de sang et autres nourritures adaptées à leur nouvelle nature et quantité d'autres détails).
C'est aussi une belle métaphore, et une façon originale de traiter un sujet vieux comme l'humanité : la différence, celle qui fait peur, celle qui provoque des guerres, la violence, la haine, mais aussi qui donne de l'élan, de l'espoir et qui, plus que jamais, illustre le vivre ensemble.
Malgré un titre peu engageant, c'est vraiment une belle surprise !
