C’est l’heure de la rentrée au lycée pour Asa. Elle qui ose à présent parler ouvertement de la mort de ses parents se sent quelconque par rapport à ses camarades de classe. Elle espère que vivre avec Makio, sa tante misanthrope, auteure de romans jeunesse, suffira à la rendre spéciale mais les choses ne se déroulent pas comme prévu.
On retrouve ici nos héroïnes, qui avancent dans leur travail de deuil et de leur apprentissage de la vie ensemble. Chacune d’entre elles fait des erreurs et doit se remettre en question pour établir le dialogue.
Ces difficultés avec les vivants font échos à d’autres difficultés, avec les morts cette fois, auxquelles font face Asa et Makio. Asa est prise entre la tristesse d’avoir perdu ses parents et les souvenirs de plus en plus vivaces de ce qui ne fonctionnait pas dans leurs relations. L’ensemble est bien amené. Il s’appuie sur le fait somme toute assez simple que chaque relation a des hauts et des bas et que ce n’est pas parce qu’une personne est décédée que les mauvais aspects de la relation sont effacés pour autant. Cependant, à l’inverse des relations avec les vivants, il n’est plus possible de communiquer et de changer les choses. On assiste donc à la colère et à l’impuissance d’Asa, qui doit vivre avec ces occasions manquées.
Les dessins sont au service de ces changements à l’œuvre dans l’esprit des protagonistes, en faisant la part belle à la représentation des émotions.
Ce tome 3 poursuit en beauté la série Entre les lignes. Il plaira aux amateurs d’histoire de reconstruction personnelle et de relations familiales compliquées.
